Sur la colline du quartier Thieboro Djimbiyah (Kindia), un grand bâtiment sort des terres. Il s’agit d’un palais de justice aux normes standards. Il sera composé de six salles d’audience et d’un bunker ou seront gardés les détenus en instance de jugement.
Bâti sur quatre hectares, le bâtiment est composé de deux blocs et de six salles d’audience. Alors que le délai d’exécution des travaux était prévu pour deux ans, plusieurs contraintes ont freiné l’exécution. À ce jour, les travaux sont exécutés à 45%.
Selon l’ingénieur de l’entreprise en charge de la construction du bâtiment, plusieurs contraintes bloquent l’achèvement des travaux qui sont d’ordre financiers.
« Le coût de production de ces différentes tâches est largement inférieur aux coûts d’achat chez le maître d’ouvrage. Deuxième facteur, il y a eu un moment où il y a eu l’arrêt, le transport et la coupe du bois dans le pays qui nous a fatigués », a expliqué Amadou Kouyaté.
Compte tenu de la résiliation du contrat de la première entreprise contractante, le chantier a connu 18 mois d’arrêt des travaux.
En séjour à Kindia, le ministre de la justice et des droits de l’homme a effectué une visite sur le site. Alphonse Charles Wright a déploré le fait que les régimes qui se sont succédé n’ont pas accordé d’intérêt à la justice.
« Imaginez-vous depuis 1958, tous les gouvernements qui se sont succédé avaient oublié la justice, avaient placé la justice parmi les parents orphelins des institutions de l’Etat. Nous, nous disons qu’on ne peut pas parler de la justice comme étant la boussole et qu’on n’offre pas à cette justice les infrastructures qu’il faut pour son bon fonctionnement », a-t-il déclaré.
Sur le chantier, plusieurs ouvriers s’activent pour rendre les clés de l’infrastructure judiciaire dans un délai raisonnable.
Alhassane Fofana