Dans l’avalanche de réaction sur l’option d’une intervention militaire, brandie par la CEDEAO pour restaurer l’ordre constitutionnel, l’ancien directeur exécutif de African Crisis Group, n’est pas en reste.
Selon Sékou Koureissy Condé, les chances sont minces pour le retour du président déchu Mohamed Bazoum, mais l’espoir est permis.
« Je ne veux pas la guerre, je suis un acteur de paix, je suis en contact avec toutes les personnes qu’on peut joindre pour dire allons aux négociations. Le problème de la démocratie civile c’est le traitement de l’adversité, le problème des pouvoirs militaires c’est la dissuasion par les armes, la peur et l’inquiétude. Il faut commencer à se parler et trouver des solutions, je ne suis pas pour la guerre. Je souhaite que la junte au Niger cède, je veux que les coups d’Etat ne se perpétuent pas en Afrique. Je souhaite que la communauté internationale et toute l’Afrique confondue parviennent à les dissuader et fournir le maximum de garantie et qu’ils laissent le président Bazoum continuer. Je ne veux pas rêver, c’est le retour à l’ordre constitutionnel. Mais dans le contexte actuel en Afrique quand il y a un coup d’Etat c’est la manipulation de l’opinion, c’est incroyable ce qu’on veut faire croire, mais c’est bien travaillé. Nous souhaitons que Bazoum revienne au pouvoir, mais dans le contexte étant ce qu’il est, il faut que la pression internationale et la raison amènent les militaires au pouvoir à accepter de fournir des garanties et nous puissions leurs dire que si vous quittez voilà ce qui est proposé. Les chances sont minces pour le retour de Bazoum, l’espoir est permis mais les chances sont assez minces», a-t-il tenu à préciser ce lundi, à la faveur de son intervention dans l’émission Mirador de la radio FIM FM.
Saidou Barry