Plus de huit ans après les faits, la cour de justice de la CEDEAO a condamné la Guinée, le mardi 10 novembre dernier, à payer plus de 466 000 dollars en réparation des victimes.
L’arrêt pourrait changer les relations entre les communautés, l’Etat et les compagnies minières actives dans la région, selon Jonathan Kaufman, directeur de l’ONG Advocates for Community Alternatives, qui accompagne les victimes.«Les gens de Zogota ont notifié au gouvernement qu’ils n’acceptent pas l’extraction minière sans la justice. Le gouvernement guinéen a annoncé l’année dernière qu’il voudrait octroyer la concession de Zogota à une société qui s’appelle Niron Metals, qui est liée à Beny Steinmetz, qui était l’un des propriétaires de la joint-venture. Nous avons vu des indicateurs que la joint-venture a joué un rôle lors du massacre. Si c’est prouvé, c’est possible que la population n’accepte pas qu’une société liée [à ce passé douloureux, NDLR] relance les activités minières.»
Un rapport du Haut commissariat aux droits de l’homme confirme en grande partie ces allégations et une plainte a été déposée contre la société. En attendant, l’Etat Guinéen dispose de 6 mois pour dédommager les victimes de Zogota.
Avec RFI