Depuis un certain temps, le phénomène des coupeurs de route devient de plus en plus fréquent.
Ces bandes armées agressant les automobilistes sur les routes de l’intérieur, notamment sur la nationale Conakry-Mamou, ont repris de belle du service.
Vraisemblablement, ce phénomène constitue aujourd’hui un véritable problème de sécurité publique.
Mais, qu’est-ce qu’il faut réellement pour éradiquer ce phénomène des coupeurs de route ?
Cette question vaut tout son pesant d’or, car à ce rythme, des populations auront du mal à se déplacer d’une ville vers une autre.
En plus d’équiper les services de sécurité pour leur permettre de venir à bout de ce phénomène récurrent, il faut une intelligente complicité aujourd’hui entre les populations et les hommes en uniformes, car ces malfrats vivent avec nous dans les quartiers.
Cette collaboration permettra aux autorités en charge de la protection des personnes et de leurs biens de dénicher et traquer ces hors-la-loi jusque dans leurs derniers retranchements.
La peine capitale est le moyen le plus efficace pour juguler le phénomène de criminalité dans un Pays.
Si pour certains l’abolition de la peine de mort est une erreur et serait même la souche de l’exacerbation de la délinquance de nos jours, pour d’autres par contre, la pratique de la condamnation à mort est barbare et dénote d’un autre âge.
L’un dans l’autre, toujours est-il que l’application de la peine de mort a fait ses preuves à des moments donnés de l’histoire de notre Pays.
Pour preuve, pendant le premier régime, le taux de criminalité était largement en baisse.
Aussi, sous le Général Lansana Conté (paix à son âme), notamment les premiers moments ayant suivi le procès des gangs de 1995, le taux de criminalité avait chuté. Ceux qui vivaient à Conakry à l’époque peuvent en témoigner.
En effet, l’exécution publique de Mathias, Denka Mansaré, Végas, Zizi et Mohamed Cissé, tous des bandits de grand chemin, après le célèbre procès des gangs de 1995, avait fait chuter la criminalité dans notre Pays qui avait pris une allure inquiétante dans les années 1990.
Aux effets punitif et dissuasif, en plus d’être le moyen le plus efficace pour réduire le nombre de criminels, la peine de mort permet de punir le bourreau à la hauteur de sa forfaiture et de rendre justice à la personne dont la vie a été ôtée.
A vrai dire, il y a la recrudescence de la criminalité aujourd’hui parce que tout simplement les criminels ne sont pas exécutés. S’ils étaient tous exécutés après leurs jugements, même si les autorités ne pas à bout de ce phénomène dans le Pays, le nombre de criminels au moins serait réduit.
En clair, il faut le retour de la peine de mort dans le Code Pénal guinéen pour espérer venir à bout de ce fléau un jour.
La réclusion criminelle à perpétuité ?
La réclusion criminelle à perpétuité ou la mort à petit feu entre les murs est une peine que plusieurs citoyens de notre Pays trouvent légère et injuste du fait qu’une vie n’est égale qu’à une vie. Quand une personne en pleine jouissance de ses facultés mentales ôte la vie à son prochain, il n’a droit à aucune compassion et ne mérite non pas de vivre. La loi de Talion doit lui être appliquée, ce, afin de rétablir l’équilibre.
Avec la peine capitale, il arrive des fois que des criminels de grand chemin se retrouvent dans la nature du fait de la complicité des gardes pénitentiaires. Pour éviter cela, le mieux serait de ramener la condamnation à mort dans nos textes.
Vraisemblablement, si les autorités avaient réellement soumis à l’approbation du Peuple l’abolition ou non de la peine capitale, c’est certain que l’écrasante majorité des guinéens se prononcerait en faveur de son maintien.
En un mot tout comme en mille, toujours est-il que l’abolition de la peine de mort est une très mauvaise chose, car cela permet justement aux criminels de grand chemin de s’exercer, et de ne pas être punis à la hauteur de leurs forfaitures.
Vivement le retour de la peine de mort dans nos textes !
Sayon MARA, Juriste