La grève déclenchée par les agents de la garde pénitentiaire dans toutes les maisons carcérales du pays, depuis le vendredi dernier n’est pas sans conséquences.
Au tribunal de première instance de Labé, ce mot d’ordre a impacté négativement la tenue des audiences, car à en croire le procureur, plusieurs dossiers qui étaient programmés par exemple le mardi 10 mai 2022 ont été renvoyés à date ultérieure.
« Cette grève des agents de la garde pénitentiaire a constitué une source de paralysie partielle des activités du tribunal. Quant à la tenue des audiences correctionnelles, par exemple ce mardi 10 mai, au total, il y avait 06 dossiers au rôle où des prévenus détenus qui devaient faire l’objet d’extraction pour être jugés, mais malheureusement avec ce mouvement, ils n’ont pas pu être extrait de la maison centrale pour répondre des faits qui leur sont reprochés devant le tribunal. Comme vous avez constaté, la salle d’audience est vide, parce que tout simplement, nous n’avons pas pu tenir les audiences correctionnelles à cause de ce mouvement de grève. Sinon, à part les audiences, le reste des activités continuent au tribunal de première instance de Labé. Il y a deux catégories de procédures de jugement. Il y a les procédures qui ont fait l’objet de renvoi par exemple à la date du 10 mai, et il y a de nouvelles affaires où des gens ont été placés sous mandat de dépôt mais qui étaient programmés pour l’audience de ce même jour du 10 mai pour comparaitre pour la première fois. Déjà vous constatez que j’ai des dossiers sur ma table pour la date d’aujourd’hui. Mais malheureusement, les ordres d’extraction n’ont pas pu être exécutés par les grévistes. L’audience ce n’est pas que le prévenu seulement. Il y a les parties civiles que nous informons avant le jour-j pour qu’elles soient présentes au procès. Mais malheureusement, cette grève est intervenue pendant que certains plaignants ont déjà été informés et programmés pour ce mardi. Ils ont fait le déplacement, et quant ils sont arrivés nous leur avons notifié que malheureusement nous ne pouvons pas tenir le procès aujourd’hui, compte tenu de ce débrayage des grades pénitentiaires. Chaque jour d’audience ratée, vient en surplus du volume du travail et des dossiers dans le rôle d’audience », soutient Amadou Oury Diallo, le procureur de la république près le TPI de Labé.
Aissatou Zawiya Diallo, correspondante régionale de Mosaiqueguinee.com