Lors de la visite inopinée effectuée dans la matinée du mercredi 18 mai 2022 dans certaines unités d’enquête, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Labé n’a pas manqué d’exposer certaines difficultés auxquelles font face les officiers de police judiciaire dans leur travail.
« L’État ne peut pas tout faire aussi, mais il y a un minimum quand on demande aux gens d’être efficient, efficace. Il faut au moins, leur créer un minimum de conditions de travail. S’il faut débourser dans votre poche pour acheter même les consommables de bureau : RAM, enveloppe, Bic. Je parle pas s’il y a un problème d’électricité, si vous avez un groupe électrogène, il faut le carburer pour éviter que les actes ou les PV soient saisis dans les cyber. C’est vrai que, tout n’est pas rose, il faut le reconnaître. Ce n’est pas facile, certains travail dans des conditions très difficiles », déplore Amadou Oury Diallo.
Parlant de la recevabilité d’une plainte dans une unité d’enquête, le procureur souligne qu’aucun montant n’est demandé.
« La recevabilité d’une plainte dans une unité d’enquête n’est subordonnée au paiement d’aucun franc. On ne paie pas et l’officier de police judiciaire, la loi dit qu’il est tenu de recevoir les plaintes et dénonciations. Donc, sur ce point, on ne va tourner au tour du pot, la plainte, elle est gratuite, y compris même au parquet chez le procureur on ne doit pas payer aucun franc. La loi aussi est clair, tout dépôt de plainte doit faire l’objet de la délivrance d’un récépissé de dépôt de plainte. Tout citoyen qui vient porter plainte ,vous devez lui délivrer le récépissé de dépôt de plainte. C’est la preuve que tel jour, de telle année, à telle heure il est venu devant une unité d’enquête, il a déposé ça », rappelle le parquetier du TPI de Labé.
Aissatou Zawiya Diallo, correspondante régionale de Mosaiqueguinee.com