Mis aux arrêts le 02 Avril 2020 à la T8 par des agents des forces de sécurité, Mamadou Lamarana Diallo âgé de 25 ans chauffeur de profession, est décédé le 5 décembre dernier quelques heures après sa libération.
Il était détenu à la maison centrale de Conakry pendant 8 mois sans procès.
Rencontré ce lundi 7 décembre à Wanindara, Aladji Amadou Diallo frère du défunt Mamadou Lamarana Diallo, est revenu sur les circonstances de la mort de celui-ci. Tout en s’en remettant à la justice divine
« Par une moto, à 18 heures, quelques agents de la gendarmerie nationale de la sûreté ont ramené mon jeune frère à Enco 5 marché. Ils ont demandé ses parents, finalement sa sœur a été informée de l’arrivé de notre jeune frère à Enco-marché. On n’est parti le trouver au carrefour , mon jeune frère était dans un état critique. Il était très faible. Sur place, j’ai commencé par lui donner du lait, mais il n’a pas pu continuer. Ensuite, à 19 heures, on a fait l’effort de l’envoyer dans une clinique à Wanindara pour des soins, mais rien ne marchait avec son état. Finalement, j’ai envoyé mon jeune frère à la maison, je lui ai fait prendre un bain, le médecin lui a fait administrer un sérum jusqu’à 0 heures 30. Malheureusement, il est décédé à 0 heures 40 minutes dans mon salon. Avant de mourir, ll m’a dit que « les forces de sécurité savent que je ne peux plus vivre, c’est pourquoi ils m’ont ramené à la maison. Trois (3) autres jeunes parmi mes codétenus sont aujourd’hui dans le même état ». Mon jeune frère avait des traces de bastonade. Le pouvoir qui a tué mon jeune frère, Allah va le payer. Il a été gardé à la maison centrale de Conakry sans aucune explication. Nous n’allons pas porter plainte. Le jugement sera faite par Allah» a lancé le tuteur du défunt.
A rappeler qu’un autre prisonnier Ibrahima Sow a rendu l’âme à la mi-novembre, alors qu’il recevait des soins au CHU Ignace Deen.
Saidou Barry