Étude de référence sur les impacts des opérations de l’exploitation minière à petite échelle (ASM) sur la santé humaine et les moyens de subsistance de la communauté
- Contexte et justification
La plupart des Etat de la sous-région Ouest Africaine sont dotés de multiples ressources minérales telles que l’or, la bauxite, le fer, l’uranium, le manganèse, le phosphate, le calcaire, le diamant, le marbre, Le plomb, Le cuivre, le gypse, le nickel, la platine, L’étain, le lithium etc.
Ainsi, ces pays à l’image du Ghana, de la Guinée et du Mali tirent l’essentiel de leurs revenus des ressources provenant de l’exploitation minière. Dans chacun de ces trois pays, l’exploitation industrielle de l’or se pratique avec l’exploitation minière artisanale à petite échelle.
Cette cohabitation-concurrence fait que les industries extractives de la sous-région sont largement dominées par les mines multinationales qui opèrent à grande échelle, les mines artisanales à petite échelle étant principalement gérées par des nationaux.
Activité individuelle ou collective, l’exploitation minière artisanale à petite échelle (ASM) consiste en l’exploitation et le traitement de la matière première de gisements de minéraux aux réserves incertaines. Elle est menée dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest par des acteurs légaux ou illégaux (Shoko, 2002). Elle est généralement caractérisée par un manque de compétences techniques et de gestion.
En Guinée, cette activité est exercée depuis des siècles et constitue encore aujourd’hui la principale occupation de plus d’un million de personnes qui travaillent directement ou indirectement dans ce secteur ou dans des activités connexes.
Malgré cette tendance vers les structures formelles, il est toujours difficile d’avoir des statistiques fiables tant sur le nombre d’exploitants réellement enregistrés sur l’ensemble des sites opérationnels en Guinée que sur la production réelle de ces exploitations.
Elle est menée dans un contexte de grande précarité économique dans des zones rurales et organisée selon des règles qui font peu de place au droit de l’État demeurant partiellement ou pas du tout appliqué. Ces règles d’exploitation locales faites de normes traditionnelles et d’arrangements entre acteurs ne sont pas de nature à favoriser une gestion et une exploitation rationnelles des ressources naturelles.
Cette faible regulation de l’exploitation minière à petite echelle par l’Etat du fait de la simplification excessive des procedures environnementales pour les mineurs artisanaux a pour corollaire l’absence de suivi environnemental des impacts de leurs activités. Cet état de fait a conduit à des pratiques minières dont les conséquences sont énormes tant sur l’environnement, la santé et les moyens de subsistance des communautés. En effet, traditionnellement exercée avec des moyens rudimentaires, la volonté de lutter contre la pauvreté par la recherche effrénée de l’or a conduit à des mutations profondes de cette activité qui ont eu pour corollaire sa mécanisation et l’utilisation massive des produits chimiques dangereux comme le mercure, le cyanure, l’acide chlorhydrique et les explosifs.
En effet, de nos jours d’énormes quantités de produits chimiques sont employées et manipulées par les orpailleurs avec des conséquences néfastes pour eux-mêmes et sur l’environnement. Ainsi, pour produire 1g d’or, les orpailleurs utilisent presque 5g de mercure.
Si les conséquences environnementales de cette exploitation minière artisanale à petite échelle est largement commentée et dénoncées en Guinée surtout par les organisations de la société civile, son impact réel sur la santé et les moyens de subsistance des communautés reste peu documenté.
Afin de mieux cerner les impacts de l’exploitation minière artisanale à petite échelle sur la santé et les moyens de subsistance des communautés attestés par des données scientifiques, que le Centre de Commerce International pour le Développement (CECIDE) en partenariat avec la Fondation pour le Développement au Sahel (FDS) et le Centre d’analyse d’impact sur l’environnement(CEIA), dans le cadre du projet Promotion de l’exploitation minière artisanale à petite échelle en Afrique de l’Ouest sur financement d’OSIWA entend mener une étude de base sur les effets des opérations d’ASM sur la santé et les moyens de subsistance des populations dans ces trois pays, notamment en Guinée.
- Objectifs
- Objectif général
L’objectif général de cette étude est d’avoir des données de base sur les effets des opérations d’exploitation artisanale à petite échelle (ASM) sur la santé et les moyens de subsistance des populations au Mali.
- Objectifs spécifiques
De faon spécifique, l’étude permettra de :
- Faire l’état des lieux de la situation sanitaire des exploitants et des communautés vivant dans les zones d’exploitation minière artisanale à petite échelle ;
- Faire un inventaire des principales affections sanitaires issues de l’exploitation minière artisanale à petite échelle ;
- Faire une analyse exhaustive des conditions de vie des acteurs et des communautés afin de disposer d’une appréciation objective des moyens de subsistance de ceux-ci suite aux activités d’exploitation artisanale à petite échelle
- Résultats attendus
- Un état des lieux de la situation sanitaire des exploitants et des communautés vivant dans les zones d’exploitation minière artisanale à petite échelle est disponible ;
- Les principales affections issues de l’exploitation minière artisanale à petite échelle sont connues ;
- Les moyens de subsistance des communautés vivant autour des zones d’exploitation minière artisanale à petite échelle sont objectivement appréciés.
- Zones de l’étude
L’étude portera sur les sites d’exploitation minière artisanale à petite échelle en Guinée.
- Durée de l’étude
La durée totale de la mission est de quarante-cinq (45) jours. Cependant, le consultant ou le bureau d’études sélectionné devra rendre son rapport provisoire dans un délai de trente (30) jours à compter de la signature du contrat.
Le consultant intégrera les différentes observations du CECIDE au bout des quinze (15) jours qui suivent la réception du rapport provisoire.
VI.Livrables
Le Consultant devra fournir les rapports suivants :
- Un rapport provisoire qui fera l’objet de validation des parties prenantes, portant sur les impacts des opérations de l’exploitation minière à petite échelleen Guinée. Cette validation se fera sous la coordination de l’Expert ;
- Un rapport final qui prend en compte les commentaires et suggestions motivés d’un atelier de validation qui suivra l’étude.
VII.DOSSIER DE CANDIDATURE
Le dossier de candidature est constitué des éléments suivants :
- Une offre technique (résumé) et financière ;
- Un CV ;
- Une liste de trois personnes de référence avec leurs contacts ;
- Copie Diplôme et attestations ;
- Tous autres documents de nature à justifier les compétences du candidat à réaliser l’étude.
Les dossiers de candidature peuvent être envoyés à l’adresse suivante : aboubacardiallogn@gmail.comen mettant en copie cecideresnat@yahoo.fr; Tel : +224 622 11 01 13 ou 622 29 57 73. Ou déposer une copie vivante dans une enveloppe fermée au Bureau CECIDE sis Kipé Dadiya Commune de Ratoma.