Les marchés mondiaux ont été emportés par un vent de panique ce lundi. A la crise sanitaire s’est ajouté le krach pétrolier. La Bourse de Paris s’est écroulée de 8,39 % à 4.707,91 points en clôture, sa pire séance depuis 2008. A Wall Street, peu après l’ouverture, un coupe-circuit a même été activé pour l’indice S & P 500.
Déjà mises à rude épreuve par la propagation du coronavirus, les places financières mondiales ont cédé à la panique ce lundi. A la crise sanitaire s’ajoute désormais le krach pétrolier. Le baril de brent a perdu plus de 20 % (45 % depuis le début de l’année) et est tombé sous 36 dollars lundi, après l’échec des négociations entre l’Opep et la Russie.
« Bear Market »
Les écrans Bloomberg scrutés par les opérateurs boursiers sont restés désespérément rouges ce lundi. Les indices européens, ont plongé de 7 à 8 %, faisant basculer le marché en territoire « baissier ». Avec des baisses de plus de 20 % depuis les pics de fin février, le « bear market » (marché de l’ours) est de retour. Dans le jargon des opérateurs boursiers, l’ours symbolise le pessimisme des marchés. Contrairement au taureau (emblème du marché haussier) qui charge et, sûr de lui, pousse les marchés à la hausse, l’ours, lui, donne des coups de patte dans un mouvement du haut vers le bas.
Il y a seulement trois semaines, une telle déroute aurait été inimaginable. L’indice européen EuroSTOXX 50 a plongé de 8,45 %, le DAX à Francfort, de 7,94 % et le FTSE 100 à Londres de 7,69 %. La Bourse italienne qui a perdu 17 % depuis le début de la crise sanitaire, a ouvert en chute libre avec une heure de retard. Le MIB milanais a finalement terminé la séance à -11,17 %.
La Bourse de Paris a quasiment effacé l’année 2019
A Paris, la Bourse a ouvert avec quelques minutes de retard lundi matin, le temps que l’opérateur boursier ajuste le prix d’ouverture de certains titres massivement réservés à la baisse. Entre son pic de 6.111 points du 19 février et la clôture de ce lundi à 4.707,91 points, le CAC 40 a perdu près de 23 %. En une séance, l’indice parisien a plongé de 8,39 %. Une chute exceptionnelle. Les dernières de cette ampleur remontent à 2008 : le 10 octobre, la Bourse de Paris avait perdu 7,73 % et quatre jours plus tôt, elle avait lâché 9,04 % en une seule séance.
Avec les échos