A quatre jours de la première édition de la Semaine Nationale de la Citoyenneté et de la Paix, prévue du 1er au 07 novembre, le ministère en charge de la citoyenneté n’a toujours pas reçu le fonds devant servir à financer les activités qui devraient être menées cette occasion.
Cet acte mal perçu du gouvernement, ne laisse personne indifférent. Le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC-G), Dr Dansa Kourouma, que nous avons approché ce jeudi 26 octobre 2016, a dénoncé à la lenteur administrative et fait une proposition au chef de l’Etat pour qui la tenue de cet évènement est désormais un défi à relever.
«Je salue l’idée et la volonté de la célébration de cette semaine nationale. Mais il ne s’agit pas des simples intentions politiques. Il faut qu’on soit capable de faire observer ce qui ne marche pas. Il y a eu trop d’effets d’annonce et de discours politiques en Guinée. Nous voulons maintenant des actes concrets ; et on ne peut pas les avoir sans les ressources. Il se trouve que les intentions politiques courent à la vitesse de la lumière et que les décaissements marchent à pas de caméléon. Je demanderais au professeur Alpha Condé, s’il veut que cette semaine de citoyenneté soit une réalité, il doit puiser dans ses ressources souveraines pour pouvoir faire accélérer les choses même si après, il y aura une compensation financière. Parce qu’il n’y a pas de raison qu’une action qui doit se tenir à quatre jours, ne trouve pas de ressources pour l’organiser. Et pourtant, c’est un défi de sa gouvernance. Je demande aussi auPremier ministre chef du gouvernement de s’impliquer et de prendre ce dossier à bras le corps. La semaine de la citoyennetédoit se tenir puisque la Guinée a besoin d’un sursaut de conscience.»
Pour Dr Dansa, l’un des handicaps du régime actuel, c’est que la question de citoyenneté n’a jamais été parmi les priorités de la gouvernance.
«L’un des maillons faibles de la gouvernance d’Alpha Condé, c’est le fait que la citoyenneté n’a pas été la priorité du gouvernement. Donc le changement que le professeur a prôné, il a pris une balle dans le pied par ce que le changement de mentalité n’a pas été la priorité. Si un régime n’investit pas dans l’éducation civique et citoyenne de sa population, la démocratie ne sera pas comprise et le peuple ne connaitra pas ses droits et ses devoirs.»
Mamadou Sagnane