Publié le jeudi 30 avril 2020 par la maison d’édition EdiLivre, « Dans l’arène de Simandou », est l’œuvre littéraire du journaliste d’investigation guinéen Aboubacar Akoumba Diallo, spécialisé dans la gouvernance des ressources extractives.
Dans cet ouvrage de 328 pages intitulé « Dans l’arène de Simandou », se décrit un spectacle de diversion politique à la comédie des suspects mettant en scène des multinationales, des institutions financières et systèmes judiciaires.
Au cours d’un entretien accordé à Mosaiqueguinee.com, hier vendredi, l’auteur a présenté son ouvrage, qui a pour sous-titre « De la diversion politique à la comédie des suspects de la République ».
De l’intitulé au plus bref détail concernant cette œuvre littéraire, AKoumba Diallo, a tout expliqué.
Lisez !
Mosaiqueguinee.com : Qu’est-ce que vous pouvez nous dire à propos de l’intitulé et le sous-titre de votre ouvrage ?
Akoumba Diallo : « Dans l’arène de Simandou », signifie Simandou pour lequel les gens luttent et le sous-titre « De la diversion politique à la comédie des suspects de la République », veut dire qu’il y a des gens qui ont bel et bien représenté l’Etat guinéen dans les actes portants sur la mise en valeur du projet Simandou, mais qui savaient pertinemment que leur acte n’allait pas être honoré.
Votre œuvre littéraire qui parle du Simandou est axée sur quoi, essentiellement ?
Le livre est axé principalement sur les va-et-vient concernant d’abord les négociations de la convention de base de 2002, de l’accord transactionnel de 2011, du bult and transfert et de l’accord cadre global de 2013/2014, ainsi que de la négociation de la lettre interprétative.
Et puis on tombe sur le désistement de la compagnie Rio Tinto ayant conduit à la décision temporaire de cette société de se désengager du projet et la volonté affichée de l’Etat guinéen d’avoir comme partenaire principal désormais Chinalco, qui est un des partenaires de Río Tinto dans la mise en œuvre du projet.
Vous parlez de Chinalco, de quoi est-il question concrètement ?
Nous racontons de quelle manière Chinalco, qui était censé évoluer dans la relance du projet Simandou, demande à l’Etat guinéen de lui donner de la bauxite, a pu dribbler la Guinée qui se demande pourquoi lui donner ce minerai ? Et Chinalco répond que s’il a la bauxite, cela lui permettrait de financer le projet Simandou.
Il y a aussi le dossier de négociations, qui a conduit à la réconciliation entre Benny Steimeinz et M. Alpha Condé, donc la suspension temporaire du procès en arbitrage entre BSGR et l’Etat guinéen.
Vous avez fait également cas de BHP Billington et de la disparition de deux syndicalistes guinéens. Dites-nous en plus
Nous nous sommes intéressé au retrait de BHP Billington de la Guinée, pour différentes tentatives de vente des monts Nimba et l’entrée dans le jeu de HPX, la décision de la Guinée de s’allier avec des gouvernants Sud-africains pour permettre à ce que HPX reprenne ses projets.
Il y a également la disparition de syndicalistes guinéens de valeur. Il s’agit de Ibrahima Fofana, qui voulait entrer en politique et Madame Magbé.
Nous terminons par une cartographie estimative des positions géographiques des procès qui se déroulent et qui n’ont de substance que le Simandou.
Entretien réalisé par Al Hassan DJIGUE