Dans la perspective de la rédaction de la nouvelle Constitution, le mouvement syndical guinéen est passé ce mercredi 24 mai 2023 devant les conseillers nationaux pour, entre autres, donner leurs de propositions à intégrer dans ce document.
Du haut de la tribune de l’hémicycle, le porte-voix des syndicalistes en la personne d’Aziz Kader Camara a égrené dans les moindres détails, ces propositions concoctées, durant des jours d’échanges.
Parmi les propositions d’ordre spécifique, le mouvement syndical dit désapprouver la suspension de la liberté de manifester par les nouvelles autorités.
« Le mouvement syndical rejette et condamne vivement l’immixtion des politiques dans l’organisation et le fonctionnement des organisations syndicales qui, en principe, s’exercent librement et conformément à la loi et aux conventions internationales. Le mouvement syndical propose à ce que la nouvelle Constitution, à l’image des précédentes, consacre, protège, garantit et renforce l’exercice des libertés, des droits fondamentaux des citoyens notamment la liberté syndicale, celle d’association, de manifestation et d’expression. Raison pour laquelle le mouvement syndical désapprouve la suspension de la liberté de manifestation qu’elle trouve inacceptable dans une démocratie libérale. Par conséquent, on ne devrait pas observer une trêve générale des manifestations sociopolitiques sur les voies publiques durant les 24 mois de transition. Nous attirons l’attention des rédacteurs de la nouvelle Constitution, sur la nécessité pour les centrales syndicales, d’avoir des représentants à l’Assemblée nationale afin de mieux représenter les intérêts des citoyens. Nous exigeons la reconnaissance, par la nouvelle Constitution, de toutes les conventions internationales relatives aux droits des travailleurs et employeurs. Certes, les anciennes Constitutions ont reconnu la plupart des textes internationalistes en la matière, mais la nouvelle doit apporter une plus-value en reconnaissant toutes les conventions internationales du travail »,a-t-il lu devant les conseillerS nationaux.
MohamedNanaBangoura