La mesure abrogeant le prélèvement des 5% sur le salaire indiciaire des agents de l’État et 2% sur la pension des retraités, par le CNRD, est célébrée comme un trophée de guerre par le leader du syndicat national de l’éducation SNE.
Pour le secrétaire général du SNE, qui a toujours dénoncé cette imposition, qu’il qualifie de »grosse arnaque », le CNRD doit parachever cette décision salutaire, par le rappel des 5 % prélevés sur le salaire du mois d’août des fonctionnaires.
D’après Pepe Michel Balamou, le CNRD doit auditer la gestion de l’INAMO (Institut national d’assurance maladie obligatoire) et de la CNPSAE (la caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’État). Il a également invité le colonel Mamady Doumbouya à dissoudre les conseils d’administration et les directions générales de ces deux caisses, mais aussi à suspendre la contribution de l’État qui est à hauteur de 18%.
«Le SNE est pour une assurance maladie pour les agents de l’État, mais il faut d’abord la réunion des conditions nécessaires à sa mise en œuvre. Le SNE invite également le CNRD à ramener le litre des produits pétroliers à son prix initial à la pompe. À défaut, apporter des mesures d’accompagnement », a-t-il invité.
Le leader syndical, par ailleurs, a exhorté les nouvelles autorités militaires du pays à « s’intéresser aux taux d’intérêt exponentiels des prêts dans les banques primaires qui appauvrissent de jour en jour les fonctionnaires qui sont aujourd’hui sans salaire à la fin du mois. Ils ne travaillent que pour les banques», a fait savoir Pépé Michel Balamou.
Alhassane Fofana