Le premier ministre, Mamady Youla, s’est rendu ce mercredi 20 avril au ministère en charge de Sécurité où il a rencontré le patron des lieux. Après le discours de bienvenue de maitre Abdoul Kabelé Camara, le ministre de la Sécurité, l’honneur a été donné au chef du gouvernement guinéen de dévoiler l’objet de la rencontre qualifiée de « rare » par Me Kabelé camara. « Nous sommes ici pour parler d’une question d’actualité. Comme vous le savez, la question des documents d’identification nous interpelle depuis fort longtemps » a dit Mamadi Youla, à l’entame de son discours.
Pour être plus clair, il était donc question d’évoquer le sujet de l’émission des cartes d’identité nationales devenues un sujet récurrent en Guinée.
Le 12 avril dernier, à la suite d’un conseil interministériel, le gouvernement a décidé du retour des anciennes cartes d’identité et de définir les mesures qui doivent être prises pour « sécuriser au mieux les conditions de délivrance ».
Cette décision est certes provisoire en attendant l’arrivée des cartes biométriques de la CEDEAO. Mais dans un contexte de sécurité lié à la question du terrorisme, Mamadi Youla et son équipe estiment qu’il est urgent de faire face à ce sujet. » Le gouvernement a dû prendre des mesures conservatoires pour éviter que les questions de délivrance des documents d’identification ne puisse favoriser les risques d’insécurité», a annoncé le chef de gouvernement guinéen.
Pour sa part, le ministre Kabelé camara dit avoir connaissance d’un stock de 350 mille cartes dans les services du trésor public et de 6652 mille dans les commissariats centraux de Conakry. Une communication pilotée par le Directeur Général de la police sera donc organisée pour expliquer les raisons ayant motivé le retour de l’ancienne carte d’identité. « Le premier ministre a annoncé que la mesure transitoire va être appliquée immédiatement » a précisé Me Kabelé camara.
En plus des traditionnelles pièces justificatives, les citoyens à la recherche d’une carte d’identité nationale guineenne, seront soumis à une interview. Autre mesure annoncée, les commissaires centraux ne prendront en charge que les citoyens résidants dans leurs zones de compétence.
A rappeler que le Premier ministre était accompagné par certains membres du gouvernement comme Damantang Albert Camara, Sekou Kourouma, Cheick Sacko ou encore Khalifa Gassama Diaby.
Bangaly Kourouma