La chambre de contrôle de l’instruction de la cour de répression des infractions économiques (CRIEF), a placé Tibou Kamara sous contrôle judiciaire, puis Ismaël Dioubaté et Dame Eveline Follo Mansaré, en détention provisoire à la maison centrale de Conakry.
Interrogé à propos de ce qui s’apparente à du « deux poids-deux mesures », le procureur spécial de la CRIEF Aly Touré, en conférence de presse, ce mardi 15 février à Conakry, a précisé que c’est la cour suprême qui pourra décider du sort de ces 3 suspects.
« Pour le cas de cette dame, ce n’est pas le parquet qui l’a mise en prison, c’est la chambre de l’instruction au même titre qu’Ismaël Dioubaté. Les avocats de cette dame en compagnie de ceux d’Ismaël Dioubaté, s’étaient opposés à leur détention. Ils ont déféré les décisions de la chambre de l’instruction devant la chambre de contrôle de l’instruction qui est le second degré. Cette chambre a programmé l’audience, elle a siégé, elle a pris une décision, elle a dit que les gens devaient être libérés, on a dit qu’on est pas d’accord parce que sa composition est irrégulière, donc nous partons devant la cour suprême. Nous avons fait notre déclaration de pourvoi, nous avons fait la requête en pourvoi, ces dossiers ont été signifiés. Actuellement le dossier est pendant devant la cour suprême. Ce n’est que cette instance qui pourra décider du sort de ce dossier. Ce n’est pas un refus ou que le parquet a un caillou à la place du cœur. Avant d’être magistrats, nous sommes humains (. ..). Moi, je n’ai rien contre cette dame ou Ismaël Dioubaté »,a-t-il expliqué devant un parterre de journalistes.
Pour rappel, le mardi 22 février 2022, l’ancien ministre du budget Ismaël Dioubaté, celui de l’industrie Tibou Kamara et l’ancienne DAF du ministère en charge de l’enseignement technique Évelyne Mansaré, ont été inculpés pour « détournement de deniers publics, blanchiment d’argent, corruption ».
A suivre !
Saidou Barry