Ce mardi 24 avril 2018, les députés ont adopté plusieurs textes dont un projet de développement des chaînes de valeurs agricoles et un autre pourtant sur le développement agricole dans les préfectures de Gaoual, Koundara et Mali.
A l’occasion des discussions autour de ces deux projets qui seront financés par des partenaires à hauteur de 70 millions de dollars, le député Alpha Ibrahima Sila Bah, président du Parti Guinéen pour la Renaissance et le Progrès (Pgrp), a suscité un débat portant sur le suivi des projets et la non intériorisation des expériences accumulées au niveau des ministères de tutelle.
«Je ne sais pas si à votre niveau, vous recevez les rapports d’évaluation de ces projets, qui nous permettraient de mieux les apprécier.Très souvent, mécaniquement, chaque projet qui vient ici est doté d’une unité de gestion du projet qui coûte beaucoup. Alors qu’il y a les départements responsables de ces projets. On crée des unités de gestion qui disparaissent après parce que c’est fait sur appel d’offre, une fois le projet terminé, toute cette expérience disparait, il n’y a pas intériorisation au sein des ministères, de l’expérience acquise. C’est un souci que j’ai et sur lequel peut être on devrait se pencher», a mentionné l’ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale, fort d’une expérience de plus de 40 ans dans la gestion de projets et programmes de développement.
Une inquiétude aussitôt partagée par le président de l’Assemblée Nationale.«Merci à l’honorable Sila Bah, vous avez soulevé un problème important, qui est l’obligation qui devrait être faite aux différents départements ministériels de nous envoyer les rapports d’évaluation au moins concernant les projets qui passent en revue à notre niveau, dont les textes sont examinés et adoptés. Ce n’est pas pour un travail d’audit contre eux, mais c’est pour les aider, à mon avis, dans le suivi et, peut-être, mieux comprendre ce qui se passe», renchérit Claude Kory Kondiano.
Séance tenante, le numéro 1 du parlement a demandé aux présidents des commissions permanentes de demander aux ministres concernés de fournir les rapports d’évaluation.«Il faut que les collègues députés collent les ministres dans ce domaine», conclut-il.
A noter que suivi de l’action gouvernementale fait partie des attributions de l’Assemblée nationale
Thierno Amadou M’Bonet Camara