Dans leur perspective de faire progresser l’égalité entre les sexes en terme de représentativité dans les instances de prise de décisions en Guinée, les femmes leaders et responsables de partis politiques, ont procédé au lancement d’une nouvelle plateforme nationale, dénommée »La Guinéenne en Politique », LGP en sigle, ce mercredi 15 mars 2022, à l’archevêché de Conakry.
C’était en présence des représentants des formations politiques les plus représentatives du pays.
Cette nouvelle plateforme qui regroupe exclusivement en son sein plus d’une cinquantaine de femmes politiques, est le fruit d’un appui technique et financier des Nations-Unies, l’ONU Femmes et le NDI.
Elle vise à qualifier la gente féminine, faire évoluer le statut des femmes à l’intérieur de leurs formations politiques respectives mais également, les motiver à acquérir plus de compétences, de visibilité pour démontrer combien elles ont des potentialités pour s’affirmer en politique.
Dans son discours de lancement, la présidente de la plateforme (LGP) Madame Makalé Camara a signalé que depuis le 5 septembre 2021 la proportion croissante des femmes dans la haute administration y compris les 30 % au sein du CNT est un motif d’espoir avec le CNRD.
« Cette bonne prédisposition des nouvelles autorités de notre pays en faveur de la promotion effective des femmes mérite d’être reconnue et saluée par toutes les femmes de Guinée en général et particulièrement par celles qui ont décidé de s’engager en politique. Pour soutenir cette tendance et nous inscrire définitivement dans une dynamique de qualification de la gente féminine, nous avons décidé de créer cette plateforme ‘’La guinéenne en politique’’ (LGP) », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs la présidente du parti FAN, Dame Makalé, la LGP souhaite qualifier à travers un encadrement technique conséquent beaucoup plus de femmes en politique pour leur donner des outils susceptibles de les mettre à égalité de chance avec les hommes.
« Cette initiative mérite d’être encouragée pour donner aux femmes guinéennes les possibilités d’un épanouissement politique à l’image du Rwanda premier pays au monde en matière de parité. A propos, ensemble avec les femmes du CNT, nous agirons de concert pour créer une synergie d’actions aux fins d’améliorer le cadre institutionnel, surtout en matière de parité », dira-t-elle.
A en croire l’ancienne ministre des affaires étrangères, soutenir les femmes pour leur émancipation, leur autonomisation, c’est défendre leurs droits humains. Défendre les droits humains des femmes est, en plus d’être moral, une contribution à l’humanité car dit-elle, les 52% de notre population ont droit d’exprimer toute leur valeur ajoutée au processus de développement économique, social et culturel de notre pays. C’est pourquoi, nous sollicitons le soutien de toutes les bonnes volontés, particulièrement le Gouvernement de Guinée et ses partenaires techniques et financiers.
Elle a enfin levé toute équivoque en déclarant solennellement que LGP n’est pas un parti politique et ne prétend pas le devenir.
« LGP est plutôt un creuset de partage de connaissances et de compétences par les femmes et pour les femmes », a-t-elle ajouté.
Dans sa lecture du manifeste de création de LGP, la chargée de communication, Domani Doré a déclaré qu’elles ont décidé ce qui suit :
– De la création du mouvement « La Guineenne en Politique » dont le sigle est LGP;
-De rassembler et d’unir les femmes politiques autour d’intérêts communs liés à leur évolution, leur positionnement dans les instances de prise de décisions de leurs différents partis politiques;
-De contribuer ainsi à la promotion et à la valorisation de la femme guinéenne dans la conquête et la gestion du pouvoir;
-De participer activement à promouvoir la moralisation de la vie publique à travers le renforcement des capacités des femmes en politique ;
-D’encourager les femmes qui aujourd’hui ont du mal à s’impliquer en politique de le faire à travers les bonnes pratiques des partis dirigés par les femmes ;
-De servir de mentors et de coach aux plus jeunes qui mettent le pieds à l’étrier ;
– De se constituer en task force pour plaider auprès des mécènes aux fins de financer les partis politiques dirigés par les femmes ;
-D’assurer une visibilité certaine aux femmes politiques à travers les médias de tout genre;
Elle a ainsi précisé que cet espace sera donc un vivier au sein duquel, leurs réflexions et actions leur permettront de promouvoir l’unité nationale, la culture de la paix et l’inclusion sociale car, précise-t-elle: « toute démocratie sans les femmes est une démocratie inachevée ».
Quelques heures avant le lancement du mouvement, des panels, autour du rôle de la femme, la prise de parole en public, le leadership féminin ont été animés par des spécialistes dont comme Dr Sékou Koureissy Condé, Domani Doré et Makalé Camara.
Plusieurs autres représentants des formations politiques les représentatives étaient également représentés ce mercredi.
A noter que la cérémonie a été couronnée par des prestations artistiques.
Mosaiqueguinee.com