Même s’il est perçu comme tardif, le retrait de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) du processus électoral pour les législatives et le référendum, est plutôt salué par l’opposition politique et le FNDC.
Pour Étienne Soropogui, par ce retrait, l’OIF vient confirmer les méfiances que l’opposition a eues vis-à-vis de la CENI.
«La décision de L’OIF de se retirer de ce processus, vient confirmer s’il en était encore besoin, toute notre méfiance vis-à-vis de la mascarade qui est en cours. En réalité, ce que l’OIF appelle ‘’électeurs problématiques’’, c’est cette tranche du corps électoral dont les données biométriques et alphanumériques sont incomplètes, mais aussi ceux qui ont continué à figurer dans le fichier électoral alors qu’ils sont décédés ainsi que la persistance des doubles inscriptions (doublons) et des mineurs. L’OIF en sa qualité de partie prenante à l’audit du fichier en compagnie notamment des nations unies et de l’union européenne, avait recommandé au visa des anomalies que je viens de citer plus haut, que tout le monde repasse devant les machines, soit pour se faire enrôler (pour les nouveaux majeurs) ou pour confirmer ou corriger les données manquantes. Et que ceux et celles qui ne passaient pas devant les machines, ne devaient pas figurer sur le fichier. C’est ce qu’on a appelé la recommandation R1 de l’audit. Il faut aussi rappeler qu’on s’était mis d’accord de respecter les conclusions de l’audit. Elle se retire donc, parce que, elle-même a établi le constat que le pouvoir a interdit à la CENI de mettre en œuvre cette recommandation», a-t-il expliqué.
Le président du Mouvement ‘’Nos valeurs communes’’, a, cependant signalé que les partis de l’opposition politique, membres du FNDC, ont signifié au représentant de l’OIF avant son retrait, tous les risques et responsabilités qui auraient impliqué son accompagnant du processus.
MohamedNana BANGOURA