C’est une situation qui affecte de nos jours la majeure partie de la population guinéenne.
Hommes, femmes et jeunes interrogés à cet effet, se disent inquiets face à cet état de fait. Il déplore le silence des autorités.
Dans les marchés, les commerçants et vendeuses affirment être ceux qui subissent de plus les conséquences néfastes de la conjoncture actuelle.
Assise dernière son plateau de poissons frais au marché Bonfi dans la commune de Matoto, M’mawa Sylla est obligée d’y rester dorénavant jusqu’au petit soir pour attendre ses clientes et parfois elle enregistre même des pertes.
« C’est dans ce petit commerce je gagne ma vie, mais aujourd’hui je rencontre de sérieux problèmes à cause du manque de la clientèle et d’argent. Moi, ce n’est même pas le carton de poissons que je prends, mais des détails avec d’autres vendeuses. Difficilement, je parviens à revendre le tout et je suis soit obligée de revendre à un prix très abordable ou les préparer chez moi sinon ça va pourrir. Si l’Etat ne fait quelque chose, nous risquons de quitter le pays, parce que les gens pleurent partout », a-t-elle indiqué.
Trouvé devant sa boutique dans le même marché, un autre commerçant regrette cette situation qui n’est pas sans conséquences sur son activité.
« Depuis que je suis sorti de chez moi le matin et il est 12 heures c’est une seule personne qui est venue dans ma boutique et ce n’est pas pour acheter, mais pour demander le prix et je comprends que rien ne va dans le pays. Je suis endetté jusqu’au coup à cause de cette situation. Finalement, je vais retourner certaines marchandises pour éviter des péchés. Le colonel Mamadi Doumbouya doit nous aider franchement », a demandé Mamadou Saliou Bah.
Mariama Ciré Camara, est mariée et mère de deux enfants. Elle est venue acheter ses condiments au marché Cosa dans la commune de Ratoma. Avec 50.000 GNF comme dépense elle va devoir augmenter un peu d’argent pour une sauce consistante.
« Tout est difficile en Guinée. Je soutiens mon mari pour pourvoir subvenir aux besoins de la famille. Parfois nous restons sans préparer, parce que nous n’avons rien », a expliqué cette jeune dame.
À ajouter que beaucoup de jeunes dénoncent également cette situation qui pèse lourd sur et tirent par la même occasion la sonnette d’alarme.
Mama Adama Sylla