Les leaders de l’opposition politique guinéenne, étaient en réunion, ce lundi 16 septembre 2019 au bureau de Sidya Touré, dans le cadre d’une séance d’information sur l’actualité sociopolitique du pays.
Deux sujets ont été abordés, selon Sidya Touré qui a présidé la rencontre et qui a aussi servi de porte-parole au sortir des échanges.
Parlant des consultations demandées par le président de la République, le président de l’UFR dit qu’ils ont débattu de la question à titre informel.
« Le second sujet, c’était d’expliquer le hold-up qui est en train de passer à la CENI, qui tend à ce qu’on réduise tous les délais pour satisfaire à la demande d’Alpha Condé d’organiser des élections en 2019 alors que la CENI est censée être une structure indépendante et qui obéit à des lois de la République, qui ne peuvent pas permettre de telles élections à cette date-là », a déclaré Sidya Touré.
Il a annoncé que dans les 48 heures à venir, ils feront une véritable conférence de presse.
Par ailleurs, si parmi ces opposants, certains ont décidé de ne pas participer aux consultations menées par le premier ministre, d’autres ont dit qu’ils vont y prendre part.
« Ma position est claire et nette. Je répondrai à l’invitation pour exprimer de vive voix et de manière formelle, notre opposition à toute modification ou changement constitutionnel qui serait dans une certaine mesure, une répétition des fautes qui ont été commises en 2001 avec le coudaïsme », a opposé Bah Oury.
Le président du Rassemblement pour Renaissance et le Développement lui, va jusqu’à parler de problème d’égo.
« Nos aînés ne sont pas dans la politique, ils sont dans une situation d’égo et de règlement de comptes. Quand j’ai écouté les leaders des soi-disant grands partis, chacun s’accrochait aux lèvres le nom d’un individu : Kassory, Alpha Condé, sans aller dans la profondeur des questions… En ce qui concerne le parti RRD, nous allons participer au dialogue conformément à la Constitution », a déclaré Abdoulaye Kourama.
Les leaders qui ont reçu les invitations en tant que partis, sont libres d’aller répondre, a fait savoir Mamadou Cellou Baldé de l’UFDG.
« Au niveau de l’opposition républicaine et celle plurielle, nous allons tirer les conséquences », a-t-il menacé.
Mamadou Sagnane