Conakry, capitale balnéaire et presqu’île, située près des îles de Loos, voit son littoral bradé à des fins personnelles, sous le regard complice des autorités en charge de veiller aux respects des règles d’urbanisation et de l’habitat.
Ces domaines maritimes qui doivent être jalousement et soigneusement préservés en raison de leur caractère imprescriptible, inaccessible, et inaliénable, sont éhontément violés au vu et au su de tous, par une explosion architecturale anarchique tout azimut.
Des nantis étrangers et certains potentats du pouvoir défunt, d’une avidité dévorante ont incurieusement profité de leur position de grâce pour s’accaparer de ces domaines publics sans qu’ils ne soient inquiétés.
Alors que ces endroits jadis donnaient à ce joyaux (Conakry) toute son image de marque, actuellement dénaturée par des constructions qui n’obéissent à aucune orthodoxie d’urbanisation, privant ainsi les citoyens de la brise marine et de cette belle vue panoramique et balnéaire.
Du point de vue environnemental les conséquences sont dévastatrices, car les risques liés à la montée du niveau de mer pourrait causer une véritable submersion maritime et conduire à la destruction de la biodiversité.
Ce potentiel économique et écologique tant prisé, et regorgeant un nombre important de ressources halieutiques à la consommation des ménages sont menacées par des agissements anthropiques.
Cette problématique mérite d’être traitée avec une attention particulière pour la sauvegarde de notre environnement, dans un contexte où tous les États mettent le pied à l’étrier pour pallier cet terrorisme écologique, à travers des engagements internationaux.
L’organisation du sommet de la cop 26 en est l’illustration parfaite, cette rencontre qui n’est pas à sa première, tarde à produire des effets escomptés, nonobstant les efforts mutualisés pour un monde moins pollué.
Les pays moins industrialisés, par ricochet moins pollueurs comme le nôtre, subissent de plein fouet les émissions des gaz à effet de serre émis par les puissances industrielles.
Nous ne sommes pas loin de l’hécatombe si des mesures sérieuses et résilientes ne sont pas prises pour sauver notre espace maritime.
Une politique publique conséquente sous la conduite éclairée de tous les acteurs, et en toile de fond l’application stricte du code de l’habitat et de l’urbanisation, demeure incontournable pour certainement éviter le pire.
Kader Diaré
Juriste publiciste
En service au Projet d’Appui au Développement Agricole du pôle G