A la faveur d’un point de presse ce samedi 23 octobre au palais de la nation, le ministre secrétaire général de la présidence de la République qui avait à ses côtés le gouverneur de la banque centrale de la République de Guinée et d’autres cadres des ministères en charge des finances et du budget, est revenu sur les grandes lignes qui caractérisent la loi de finances rectificatives promulguée récemment et soulevées des poches de dépenses jugées fictives.
D’abord, le CNRD relève dans la loi de finances rectificatives adoptées par l’Assemblée nationale avant la chute du régime déchu, une hausse globale des dépenses qui, selon le document lu par le gouverneur Lounceny Nabé, suscite des interrogations.
« Dans cette LFR, on constate l’inexistence de mécanisme de certaines dépenses dans les institutions et départements ministériels concernés, le manque de rigueur dans la répartition des dépenses publiques, le manque de rigueur dans la répartition des dépenses publiques, l’insuffisance d’outil de planification des recettes mobilisables, l’insuffisance de mécanisme de contrôle de la mobilisation et de sécurisation des recettes, la mauvaise répartition des dépenses budgétaires sans prise en compte de l’orthodoxie financière. A cela s’ajoutent des prévisions de dépenses pour des structures quasi inexistantes ou non actives à savoir la CENI, le Haut conseil des collectivités, la haute cour de justice, etc. », a relevé le gouverneur de la banque centrale, Lounceny Nabé.
Par ailleurs, aux yeux du CNRD, cette loi LFR soulève assez d’autres interrogations car les lignes budgétaires allouées aux dépenses de la présidence de la République, à l’Assemblée nationale, à certaines institutions républicaines et certains ministères ont connu des augmentations faramineuses sans aucune explications solides.
Pour maintenir la légalité budgétaire, le CNRD a promulgué cette loi de finances rectificatives le 29 septembre dernier. Après cette promulgation, le CNRD a invité les chefs de division administratives et financières des départements ministériels et des établissements publics à caractère administratif, au respect strict des mesures ci-dessous mentionnées :
– Le respect scrupuleux des dispositions de la loi organique relative aux lois de finances, en ses articles 25 et 28 ;
– Les dépenses de personnels pour toutes institutions républicaines et les départements ministériels son renvoyés aux crédits correspondants figurant dans la loi de finances initiales, exercice 2021 ;
– La soumission des demandes de décaissement à une analyse et validation ;
– La production des rapports de l’ensemble des opérations effectuées de façon mensuelle et
– L’exécution de la loi de finances rectificatives 2021 de façon intégrale dans son volet recette.
MohamedNana Bangoura