Alors que beaucoup pensent que la mise en liberté, la nuit dernière, des sieurs Foniké Méngué, Ibrahima Diallo et Billo contribue la décrispation du climat politique et social, pour Me Pépé Antoine Lamah, un de leurs avocats, ils ont été injustement détenus.
Le conseil dénonce le non-respect des textes juridiques dans la procédure qui a été enclenchée contre leurs clients.
Profitant de la conférence de presse du bâtonnier ce jeudi, l’avocat a salué la démarche du barreau qui, d’après lui, a fait preuve d’une certaine patience en cherchant à collecter les éléments, s’assurer de l’immixtion effective de l’exécutif dans le traitement des affaires judiciaires avant de prendre position.
« Foniké Mengué et Cie ont été ‘’arbitrairement détenus et sont illégalement libérés (…) C’est vrai que les avocats en charge de la défense des intérêts de Oumar Sylla »Foniké Méngué », Ibrahima Diallo et autres avaient attiré l’attention de l’ordre sur le fait que la détention de leur client n’était pas l’extériorisation de la conviction du juge mais plutôt de l’exécution des instructions venant des autorités politiques», a-t-il souligné.
Me Pépé estime donc, qu’il y a lieu de se demander en vertu de quel pouvoir et sur le fondement de quel texte, le ministre de la justice peut se permettre en coaction avec le procureur général de mettre des détenus à la disposition des religieux.
«Vous fouillerez tous les textes de notre pays, aucun texte de loi ne donne ce pouvoir au ministre de la justice, encore moins au procureur général. Malheureusement, le procureur général a fait des ordres de mise en liberté sans se référer à un acte juridictionnel pour remettre en liberté ces personnes-là. L’illégalité a été réparée par l’illégalité, mais ce qui nous intéresse, c’est le respect des textes, la défense des valeurs de la justice. C’est tout ce que nous sommes en train de dénoncer »,dira-t-il.
Alhassane Fofana