Le directeur exécutif de l’Agence nationale de lutte contre la corruption qui était ce vendredi 9 décembre devant la presse a indiqué que c’est le manque de volonté politique de lutter contre la corruption qui a mis la Guinée dans cette situation.
C’est pourquoi, Amadou Saikou Diallo, estime qu’avec l’arrivée du colonel Mamadi Doumbouya au sommet de l’Etat, la lutte contre ce fléau sera un point essentiel de la réfection de la Guinée.
“La lutte contre la corruption est une responsabilité collective de tous les guinéens. Nous le disons, nous le répétons en longueur de journée. Éventuellement, ce qui nous a manqué dans ce pays était la volonté politique et je pense qu’il n’y a aucun doute avec l’avènement du CNRD, la volonté du président de la transition de lutter contre la corruption et d’en faire un des piliers de la refondation de l’Etat n’est plus à démontrer. Par ailleurs, cette volonté à elle seule ne suffit pas à commencer à combattre la corruption encore moins à l’éradiquer, D’où l’appel que nous faisons aujourd’hui en tant qu’institution en charge de la prévention, de la détection, la sensibilisation sur les questions liées à la corruption afin qu’ensemble nous puissions mener ce combat qui est très noble à mener”,indique-t-il, avant d’ajouter qu’on se focalise beaucoup sur la répression en Guinée.
“En Guinée on parle toujours de répression, on oublie toujours que prévenir vaut mieux que guérir. Donc, on est en train d’occulter la partie prévention. Nous on va se recentrer sur nos missions qui sont bien évidemment beaucoup de prévention, sensibilisation et beaucoup de mobilisation sociale”,ajoute Amadou Saikou Diallo.
Le directeur exécutif de l’ANLC a tenu à préciser que son institution n’agit pas comme la CRIEF.
“La CRIEF est un grand tribunal qui juge. Qui apporte les cas de corruption et faits assimilés au tribunal ? c’est l’Agence nationale de lutte contre la corruption, donc la CRIEF est au bout de la chaîne de la répression et toute la partie prévention, détection, investigation, collecte des données préliminaires se fait au niveau de l’agence. C’est lorsque les faits sont avérés qu’on les transfère au niveau de la CRIEF. Nous ne faisons pas de la répression comme la CRIEF qui est un tribunal. L’ANLC est un corps de contrôle à l’instar de l’inspection générale de l’Etat, de l’Autorité de régulation des marchés publics, de l’Inspection générale des finances, de l’ORDEF, de la CENTIF”, dira Amadou Saikou Diallo.
Al Hassan Djigué