Pour vite maîtriser la propagation de la maladie à virus Ebola à travers lavage systématique des mains, l’UNICEF a disponibilisé l’eau à Gouécké, l’épicentre de lépidémie en construisant 4 forages.
Il y a une année, quand le forage du quartier est tombé en panne, Affou Keita, 24 ans et mère de 2 enfants, se procurait de l’eau dans un marigot insalubre non loin de son habitation. Ses enfants tombaient souvent malades et son mari dépensait beaucoup d’argent pour leur prise en charge. « C’était très pénible ici pour avoir de l’eau potable, il fallait aller très tôt pour ne pas faire la queue au marigot, l’on était partagé entre les travaux ménagers, les corvées d’eau et d’autres activités quotidiennes », témoigne-t-elle.
En février 2021, la résurgence de la maladie à virus Ebola a suscité une grande inquiétude dans la commune rurale de Gouécké, située à 42 km de N’zérékoré. C’est ainsi que l’UNICEF a réhabilité deux forages dans le centre-ville et construit deux autres dans les districts de Gbahayé et Banzo.
Un forage en voie de construction
Le forage enfin opérationnel
Aujourd’hui, Affou Keita se réjouit pleinement de la réhabilitation de leur forage, ce qui va lui permettre non seulement de boire une eau potable mais aussi d’aider toute la communauté dans la prévention contre l’épidémie à virus Ébola. « C’est un grand soulagement pour moi et le reste de la communauté de voir ce forage réhabilité par l’UNICEF et surtout en cette période de résurgence de la maladie à virus Ebola », ajoute-t-elle.
Même ouf de soulagement dans les districts de Gbahahé et Banzo, la construction de ces deux ouvrages a suscité un grand engouement dans la communauté. A Banzo, le centre de santé qui abrite le forage a eu dans le passé une adduction d’eau offerte par un natif du village. Malheureusement, le système est devenu vétuste et défectueux depuis plus de 2 ans et depuis, le personnel du centre de santé a du fil à retordre pour trouver de l’eau potable, surtout pendant les accouchements.
Sous peu de temps, ce calvaire pour le personnel soignant et la communauté en matière d’eau ne sera qu’un lointain souvenir. « Nous remercions infiniment l’UNICEF pour ce geste. Avant, quand on avait des accouchements à faire, les femmes étaient obligées d’aller dans les districts environnants pour nous trouver de l’eau potable. Avec ce nouveau forage, nous avons l’eau à portée de main et ça va beaucoup nous faciliter la prise en charge des patients », se réjouit Elise Loua, Cheffe du poste de santé de Banzo.
Un jeune en train d’essayer le forage après sa réhabilitation
Poste de santé de Banzou
Le sous-préfet de Gouécké, quant à lui, a salué cette intervention d’urgence de l’UNICEF dans sa zone, car elle va permettre à la communauté de se mettre à l’abri de la pandémie, il dira que «l’on ne peut rien faire sans l’eau. Aujourd’hui, l’UNICEF vient de répondre à l’une de nos préoccupations et je suis convaincu que la réhabilitation et la construction de ces ouvrages vont contribuer à la prévention de la maladie dans la sous-préfecture de Gouécké».
Ibrahima Koné, Sous-préfet de Gouécké
Pour lutter efficacement contre la propagation du virus Ebola, l’eau reste essentielle dans la riposte. En plus de la réhabilitation du point d’eau du centre de traitement des malades de Gouécké, les forages construits et ceux réhabilités par l’UNICEF, des milliers d’enfants pourront désormais boire de l’eau potable et de protéger des pandémies et épidémies.
Aboubacar Sidiki Diallo