Malgré les multiples efforts consentis dans la lutte contre le VIH, des milliers de personnes meurent chaque année des suites de cette maladie.
En novembre 2022, lors du 4ème Forum des médias sur le VIH tenu à Dakar, le dernier rapport de l’ONUSIDA a été présenté. Un document contenant des informations assez alarmantes sur la maladie.
Pour amener les médias guinéens à s’impliquer davantage dans ce combat, l’antenne locale du Réseau des Médias pour la Santé et l’Environnement a tenu à vulgariser les recommandations issues de cette rencontre régionale.
Ce mercredi 22 mars 2023, plusieurs journalistes de la capitale se sont réunis à cet effet.
« On a vu des informations alarmantes et nous nous sommes rendus compte que si rien n’est fait on risque de perdre une bonne partie de l’humanité. Suite à ces informations qui font froid dans le dos, nous avons tenu nécessaire de venir partager les enseignements et les recommandations qui ont découlé de cette rencontre. C’est pourquoi on a organisé cette restitution avec l’ensemble des médias. C’est une opportunité pour nous de remobiliser la presse nationale pour le même objectif. Il faut faire la remobilisation sur le fond de la sensibilisation, de la fréquentation des centres de dépistage et de prise en charge des enfants et des orphelins vivant avec le VIH. Les médias ont un rôle central à jouer. Nous voulons que les médias repositionnent le sujet du VIH au cœur de leurs travaux. Qu’ils prennent des initiatives, qu’ils organisent des débats radiophoniques par exemple. Tous les genres journalistiques sont les bienvenus pour dresser la communauté internationale face à ce défi qui menace les bras valides du continent africain de disparition », a expliqué Iboun Conté, point focal de cette organisation en Guinée.
Selon le Directeur pays du programme commun des nations unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA), en Guinée environ 120 mille personnes portent le virus et c’est seulement 63% qui le savent.
En outre, beaucoup d’enfants porteurs du virus sont victimes d’inégalité. Selon les dernières statistiques, 800 mille enfants vivant avec le VIH ne reçoivent toujours pas de traitement, d’où l’importance de cet atelier de restitution.
« Cet atelier est très important parce que de plus en plus on sent un relâchement. L’information n’existe plus, les gens ne sont pas informés. Aujourd’hui, les gens ne savent pas qu’il y a des cas grabataires du Sida en Guinée. Vous les médias vous avez un rôle à jouer. Donc l’ONUSIDA a organisé un atelier régional auquel une délégation de la Guinée avait participé. Maintenant, il faut restituer cela à ceux qui n’ont pas pu participer. Donc, il faut que les médias développent une stratégie dans ce contexte de rareté des ressources pour reprendre le rôle qu’ils joué dans le temps, pour amener les ARV du nord au sud », a invité le représentant de l’ONUSIDA en Guinée.
Les participants ont quant à eux promis de s’investir à nouveau en vue de limiter la propagation de ce virus mortel à travers le pays.
Hadja Kadé Barry