Ce vendredi 25 février dans un réceptif hôtelier de Conakry, le secrétaire général aux affaires religieuses Elhadj Karamo Diawara en compagnie du représentant pays de l’UNICEF a présidé la cérémonie de clôture de l’atelier national d’élaboration et de validation du plan triennal 2022-2024 du secrétariat général aux affaires religieuses.
Ce document est tel un bréviaire pour le département des affaires religieuses. Il permettra désormais à celui-ci, de savoir pour une durée de trois (3) ans, quelle activité tenir et à quel moment.
Ce qui permet une synergie des actions et une orientation de celles-ci vers les objectifs du département.
« Ce plan triennal prend en compte toutes les aspirations du secrétariat général aux affaires religieuses dans le domaine de la santé, de la formation des cadres. C’est toutes les directions du département qui se sont réunies pour faire le diagnostic situationnel du département et ensemble, trouvé des grands axes qui peuvent nous permettre d’arriver aux résultats attendus. Puisqu’on est en période de transition, il est important d’élaborer quelque chose d’exception, pour que toutes les préoccupations qui n’étaient pas prises en compte, soient considérées. Cela va dans le cadre de l’élimination des pratiques traditionnelles néfastes, de la promotion du dialogue social dans la cité, etc. Le plan prend en compte toutes les aspirations du département. Ce plan est comme un bréviaire pour le département. Il nous permet de savoir quelle activité faire et à quel moment », a expliqué Aboubacar Sidiki Nabé, point focal du secrétariat aux affaires religieuses près de l’UNICEF.
La rédaction de ce document a réuni hommes religieux et cadres du département dirigé par Ehadj Karamo Diawara depuis le 23 février dernier. Réconforté d’avoir un document de planning en main, ce dernier a soutenu que pour faire un bon travail, il faut une bonne planification ; d’où la nécessité dudit document.
« Je suis très réconforté aujourd’hui parce que, pour faire un bon travail il faut un bon plan. (…). Force est de constater aujourd’hui qu’il y a un grand impact de passer par les leaders religieux pour sensibiliser dans le cadre de la lutte contre les mutilations génitales féminines. Les communautés sont en contact directe avec les imams dans les mosquées et les prêtres et éducateurs dans les églises quotidiennement. Ils véhiculent donc des messages à chaque fin de prière et la population comprend cela. Vous savez les mutilations génitales féminines sont une culture qui est encrée depuis des centaines d’années dans les pratiques de nos communautés ; pour l’éradiquer, il faut du temps et des efforts. C’est pourquoi il faut aller graduellement. A travers ce plan triennal, nous allons faire en sorte que les messages soient véhiculés sur toute l’étendue du territoire national », a rassuré El hadj Karamo Diawara, secrétaire général aux affaires religieuses.
Partenaire du secrétariat général aux affaires religieuses depuis 2016, l’UNICEF a toujours accompagné cette entité dans l’accomplissement de sa mission dans la lutte contre les mutilations génitales féminines. Le représentant pays de cet organisme des Nations-Unies, Pierre Ngom a réitéré la volonté de son institution, à continuer ce soutien qui s’est révélé efficace dans la durée.
« Le secrétariat général aux affaires religieuses est un partenaire traditionnel de l’UNICEF, concernant le bien-être de l’enfant. La Guinée est un pays de croyants, et les croyants ne se nourrissent pas que du pain, ils se nourrissent aussi des enseignements de leur religion. Nous travaillons étroitement avec le secrétariat général aux affaires religieuses pour établir des plans d’action annuels, biannuels, trisannuels qui servent à s’attaquer à certains problèmes qui enfreignent le progrès quand il s’agit du bien-être des enfants. L’UNICEF apporte un soutien technique et financier à ce travail excellent que fait le secrétariat général aux affaires religieuses. Nous travaillons avec ce département depuis 2016, nous avons réalisé beaucoup de choses et nous projetons d’en faire davantage », a déclaré Pierre Ngom, représentant pays de l’UNICEF.
MohamedNana Bangoura