Séba Koivogui, mariée et mère de deux enfants avait été cruellement égorgée dans les locaux du poste de police de Boffossou, localité située à une vingtaine de kilomètres de Macenta.
L’affaire remonte en juillet dernier quand son bourreau a profité de l’absence de son époux pour commettre le crime à l’aide d’un couteau retrouvé sur les lieux.
Cinq mois après, le présumé auteur, Alias Djasso, chef du poste de police reste jusque-là en prison et devait comparaître en octobre dernier devant le tribunal de première instance de Macenta ou de N’zérékoré.
Dans la famille de la victime, l’impatience pèse quant à la tenue d’un procès.
« On nous avait dit que le procès a été reporté à cause de l’élection présidentielle. Et maintenant nous sommes en décembre. Qu’est-ce qui peut nous faire attendre jusqu’à maintenant ? Après l’investiture du président, on va contacter la justice pour savoir où est placé le dossier», s’impatiente Akoï Guilavogui, l’oncle de la victime.
L’époux de Séba Koivogui peine encore à supporter l’épreuve de la mort de sa femme et est animé d’un sentiment d’injustice.
« Si en cinq mois les autorités sont incapables de nous livrer la vérité, je crois qu’on pourrase rendrejusticenous–même», a-t-il réagi invitant les autorités à juger l’affaire.
Selon le sous-préfet de Boffossou, le procès pourrait se tenir dans un bref délai. Il a invité les femmes de sa localité à faire confiance aux autorités.
Il faut dire que la mort de Séba Koivogui avait provoqué l’ire des femmes de Boffossou qui ont manifesté dans les rues de Macenta pour réclamer justice. Elles avaient été dispersées à coup de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre.
Alexis Kolié