Il s’agit de Dogbo Onivogui, président du district de Gohomai, dans la sous-préfecture de Binikala (Macenta). Suite à une altercation avec le maire de la commune rurale de Binikala d’où relève son district, il y a de cela quelques semaines, il a été battu par les gardes communaux de cette localité et déféré quelques heures plus tard à la gendarmerie départementale de la préfecture avant d’être jugé et condamné à six mois d’emprisonnement quelques jours après.
Choqué par les atrocités dont celui-ci a été victime, son neveu, Pascal Guilavogui a contacté certains médias de la capitale. D’après lui, son oncle Dogbo Onivogui était parti accompagner son frère à la gendarmerie de Binikala, lorsqu’il a eu une altercation avec le maire Namalaye Kourouma, avec qui »il avait des antécédents ».
« (…) C’est le maire qui est venu prendre Dogbo Onivogui au collet. Et quand il cherchait à le repousser, les gardes communaux sont venus se jeter sur lui, ils l’ont sévèrement battu », a-t-il expliqué,
Poursuivant, il a indiqué qu’après avoir été violenté par les gardes communaux, le président du district de Gohomai a été arrêté et placé en garde à vue. Finalement, il a été décidé de le transférer à la gendarmerie de Macenta.
En raison de la violence dont il a été victime. Ils ont décidé de le libérer pour qu’il aille se soigner à l’hôpital préfectoral de Macenta. lorsque son état s’est amélioré quelques jours après, il s’est rendu au tribunal pour son procès, parce que le maire avait porté plainte contre lui pour coups et blessures volontaires. A notre étonnement, le tribunal le condamne à 6 mois d’emprisonnement et au paiement une amende de 2 500 000 francs guinéens », a déploré Pascal Guilavogui.
Pour lui, les vraies raisons de l’arrestation de son oncle sont ailleurs.
« A cause de ses liens de parenté de Dogbo avec docteur Mamady Onivogui en détention à Conakry pour offense au chef de l’État, le maire Namalaye Kourouma a toujours dit qu’il ne peut plus travailler avec lui alors qu’il est quand-même le président du district de Gowomai. Franchement, nous, nous sommes étonnés si la communauté ne peut plus choisir librement son président de district. Le problème c’est à ce niveau », a-t-il expliqué.
Toutes nos tentatives de contacter le maire pour avoir le maire de Binikala pour sa version des faits ont été infructueuses.
Alhassane Fofana