Il s’agit d’un grand bâtiment d’une capacité d’accueil de 85 détenus. Il comportera quatre cales de6/10m chacune, réparties comme suit : deux pour les hommes, une pour les femmes et une autre pour les mineurs.
Chaque cellule aura deux toilettes. L’édifice sera bâti dans une cour fermées. Une autre cour interne y sera également construite.
Cette prison dite »d’urgence » va permettre de désengorger les violons au niveau du commissariat central et de la gendarmerie. Elle permettra également aux condamnés de Macenta qui ont été transférés dans les prisons de Nzérékoré et Macenta de purger leurs peines chez eux et de bénéficier des visites de leurs proches.La construction de six autres toilettes externes, d’une buanderie et d’un forage y sont prévus aussi.
La durée d’exécution des travaux est d’un mois au maximum. Et c’est la main d’œuvre locale qui sera chargé d’exécuter les travaux sur le site.
À la faveur de la pose de la première de cette prison sur le site du quartier Zimodou, ce lundi, le ministre de la justice et des droits de l’homme a indiqué qu’en construisant cette maison d’arrêt, son département est en de réparer une injustice à l’égard des populations de Macenta.
«Macenta va avoir sa prison. Cela va atténuer la peine de Macentakas. Vous avez vu quand l’imam dit que lorsqu’un Macentaka est en conflit avec la loi, ce n’est pas de gaieté de cœur de les voir transférer à N’zérékoré ou à Guéckédou. Il est important qu’ils purgent leurs peines ici à Macenta, ça leur donnent le droit d’être proche de leurs parents, les parents ont ce droit de visite et autres. Mais si le détenu est à N’zérékoré ou à Guéckédou vous voyez ce que ça fait. C’est pour corriger cette injustice que nous avons décider de passer cette journée ici rien que pour construire cette prison »,a-t-il expliqué.
« La vitamine D ne se gagne pas à travers les aliments. Lorsque le détenu est enfermé H-24, c’est la Psychose de la détention qui ruine souvent les gens. Vous avez vu des personnes paralysées. C’est pire à Guéckédou »,a fustigé le garde des Sceaux.
A rappeler que c’est en 2007 que la prison civile de Macenta a été saccagée à la suite d’une insurrection populaire.
Alhassane Fofana