En Guinée, le ciel semble s’assombrir pour l’homme d’affaires Malien, Mohamed Kagnassy, depuis le coup de force survenu en Guinée, le 05 Septembre dernier.
Il y a quelques jours, il s’est vu adresser une sommation par les nouvelles autorités militaires du pays.
En effet, tout est parti d’une décision prise par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture concernant des engins agricoles, autrefois gérés par la sa société, West WIND.
Il lui est ainsi intimé par la tutelle administrative de reverser dans le patrimoine de l’Etat, toutes ces machines, qui sont entre autres : des moissonneuses-batteuses et des tracteurs.
A propos, Kagnassy est sans équivoque et tranchant :
«Ce qui se passe est un accaparement, c’est un braquage parce qu’aucune procédure légale n’a été respectée. A cela s’ajoute l’interruption brutale des activités de la société », dénonce Mohamed Kagnassy, joint au téléphone depuis l’extérieur.
«Moi, je gérais pour le compte de l’initiative présidentielle. Ma société apportait les fonds nécessaires à l’exploitation des équipements et un savoir-faire dans le but d’accompagner la mécanisation inclusive de l’agriculture en Guinée» a-t-il ajouté.
«Demandez au Ministère de l’agriculture, il y avait combien de machines dans les centres agricoles du pays avant que je n’arrive en Guinée ? J’en ai trouvé aucune » a réagi celui qui affectionne le travail de la terre.
« Sous le premier régime, la Guinée est reconnue avoir commandé un très grand nombre de machines agricoles. Le Président Conté en a commandé aussi en quantité. Le Pr Alpha Condé aussi, à son tour, a commandé et mis à la disposition du département des centaines de machines. Paradoxalement, à mon arrivée, il y avait rien de tout ça. Je me suis installé avec les équipements qu’il y en a aujourd’hui. Ils sont lancés par notre programme. Ce qui caractérise notre méthode, c’est la dématérialisation des payements, qui nous permettait de prendre en charge toutes les commandes jusqu’à la fin des prestations. Un modèle efficace et inclusif repris par plusieurs pays du continent. Cela m’a permis une reconnaissance d’être parmi ces africains qui font avancer le continent. Le prix a été donné à Accra, en 2020. », a-t-il expliqué.
Sur un ton affectif, le plus guinéen des maliens se défend de parler de cette brouille dans les médias audiovisuels. Il caresse l’espoir d’être rétabli dans ses droits.
Pour terminer, Kagnassy ironise en affirmant qu’une entreprise, c’est avec les actifs et les passifs.
«Si on a décidé de prendre les machines, par conséquent fermer l’entreprise pour confier dorénavant la gestion à l’Etat, il faut cependant que les nouveaux repreneurs acceptent aussi de prendre en charge les passifs. Ce sont ces nombreux travailleurs locaux, ces experts venus d’ailleurs et les loyers entre autres» a conclu l’ancien collaborateur d’Alpha Condé.
Mognouma Cissé