Construite sous le régime de feu Ahmed Sékou Touré, la maison des jeunes de Matam-centre, peine toujours à sortir de son cinquantenaire état lamentable.
Dans cet entretien réalisé dimanche 13 janvier, le chef de quartier, Mohamed Lamine Camara, revient sur la genèse de cet édifice juvénile, en réponse au constat dressé, précédemment, par notre rédaction. A l’issue d’un tour effectué récemment dans ce local de loisir.
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De la vente…
C’est pendant le régime d’Ahmed Sékou Touré que le comité révolutionnaire a construit le support de cette maison des jeunes. Après la mort de Sékou Touré, les responsables qui sont venus, ont vendu cette place à un Libanais qui voulait en faire une usine de jus de fruit.
Ce libanais aussi a revendu à d’autres personnes, et comme c’était un régime militaire, nous n’avons pas pu les empêcher.
De l’avènement du CNDD…
C’est après l’arrivée du CNDD avec le président Dadis Camara que le colonel Thiegboro Camara est venu ici, il a ouvert les portes et il nous a remis la maison des jeunes.
A l’époque, cette maison des jeunes était occupée par la famille du Général Lansana Conté. Les militaires de Lansana Conté y stockaient leurs engrais.
Le jour où Thiegboro Camara a ouvert les portes de la maison des jeunes, on a trouvé des sacs d’engrais à l’intérieur.
De l’appel du chef de quartier…
Depuis ce jour, nous sollicitons une aide auprès des autorités. En 2015, des cadres du RPG, sont venus ici nous promettre la rénovation de la maison. Depuis ce jour, ils ne sont pas revenus.
Aujourd’hui, nous demandons l’aide des ONG pour sauver notre maison des jeunes de Matam-centre.
Entretien réalisé par Saidou Barry