La communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest maintien la pression sur les militaires au pouvoir en Guinée. L’institution sous-régionale qui n’accorde que six (6) mois aux putschistes pour un retour à l’ordre constitutionnel, exige la mise en place du Conseil National de la Transition d’ici la fin de cette année.
Même si le CNRD dans une note a fait comprendre à la CEDEAO qu’il ne peut prendre un engagement pour cette période, le président de la transition qui a conféré vendredi 17 décembre 2021 avec les diplomates ouest-africains autour d’un déjeuner n’a pas manqué d’arguments pour défendre cette position.
« Concernant la mise en place du CNT, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation a reçu pour 81 places, 706 candidatures. Certaines entités en plus des candidatures en groupe, ont encore déposé des candidatures individuelles. Nous avons aussi enregistré des mêmes structures avec des signatures différentes pour nous faire croire que tel n’est pas plus légitime que tel pour désigner leurs propres représentants. Nous voulons éviter des erreurs du passé et bien faire les choses. Vous conviendrez avec moi que le processus de mise en place d’un conseil national de transition bâclé peut avoir des conséquences graves sur tout le processus de refondation. Ce qui est aussi important de comprendre, c’est que processus se fera correctement », a alerté le Colonel Mamadi Doumbouya.
Le tombeur d’Alpha Condé a confié aux diplomates de la CEDEAO qu’il reste à la disposition de ses frères de la sous-région pour un règlement fraternel de tous les problèmes de la Guinée.
Mamadou Sagnane