Quelques temps après la sortie du président Colonel Mamadi Doumbouya, invitant les gendarmes à respecter les droits humains, les réactions des défenseurs des droits de l’homme fusent de partout.
Réagissant à son tour, Mamady Kaba, président de la Ligue pour les Droits et la Démocratie en Afrique (LIDDA), a salué cette décision, qui selon lui, contribuera à renforcer la confiance entre les autorités et la population
« Nous saluons la volonté du Président de la transition, Colonel Mamady Doumbouya, de mettre fin aux abus des droits humains au sein de la gendarmerie. Ces mesures, favorables à l’ancrage de la citoyenneté, sont susceptibles de rétablir la confiance entre l’État et les populations. Nous saluons, en particulier, sa détermination à lutter contre la torture car, cela est conforme aux engagements internationaux de la Guinée. Il faut rappeler que la lutte torture constitue un défi majeur pour la protection et la promotion des droits humains en Guinée. Relever ce défi contribuera efficacement à consolider la rupture attendue et à renforcer la confiance dans la volonté ferme du colonel Doumbouya à favoriser l’avènement d’une Guinée plus respectueuse des droits humains », a-t-il dit
Parlant des paiements liés aux plaintes ou les exécutions des décisions de justice, ce défenseur des droits de l’homme, pense que cela conduit souvent la population à se rendre justice.
« Nous saluons, avec emphase, la volonté du Président Mamadi Doumbouya de lutter contre la corruption et les abus, notamment la privatisation des services publics par les agents de la gendarmerie, entre autres, les paiements exigés des plaintes, des convocations ou pour l’exécution des décisions de justice. Ces agissements alourdissent les recours en justice et poussent les populations à se rendre justice à elles-mêmes par le biais de vindicte populaire qui sanctionne plus souvent les innocents en lieu et place des coupables. Lutter contre ces pratiques onéreuses, pour une population pauvre, permettra de rétablir la confiance entre les justiciables et le système de justice national. Par ce biais, l’État facilite l’accès à la justice en allégeant les coûts », a-t-il martelé
Mama Adama Sylla