Le 25 novembre de chaque année, l’humanité célèbre la journée internationale pour l’élimination de la violence, à l’égard des femmes.
C’est une initiative de l’ONU qui vise à lutter pour offrir un meilleur cadre de vie, aux femmes qui sont souvent victimes de discrimination, dans la société.
En Guinée, elle est célébrée cette année, dans un contexte particulier car de nombreuses femmes ont perdu la vie, suite à des violences conjugales.
« Cette journée offre l’opportunité de passer en revue les souffrances particulières auxquelles sont exposées nos mères et nos sœurs de Guinée et d’Afrique. La pandémie de covid 19 a accentué les violences faites aux femmes, et aux filles et cela devrait susciter une prise de conscience de toute l’humanité, sur la fragilité de la situation, de la femme en situation d’urgence. En Guinée, la situation de la femme n’est pas meilleure: des études ont prouvé qu’environ 95% des femmes ont subi des violences tandis que l’essentiel des charges familiales repose sur leurs fragiles épaules. Les grossesses non désirées continuent d’exposer les jeunes filles aux avortements clandestins qui leur coûtent la vie ou l’intégrité physique qui sont pourtant imprescriptibles. Il faut noter avec emphase la prolifération des crimes passionnels qui frisent la banalisation de la vie féminine en Guinée», a regretté l’ancien président de l’INIDH au micro demosaiqueguinee.comà l’occasion de la célébration de cette journée.
Pour le président de la ligue pour les droits et la démocratie en Afrique, il est important que les sociétés se modernisent, afin d’accorder aux femmes la place qui leur revient de plein droit.
« Il faut donc mettre en place des mécanismes d’assistance juridique et judiciaire, pour les victimes de violences de tous genres, à l’encontre des femmes. Les viols et les harcèlements doivent être sanctionnés sans complaisance. La société civile doit accentuer ses efforts, pour la sensibilisation et la vulgarisation des textes nationaux et conventions internationales, relatifs à la protection des femmes contre les violences», a estimé Mamady Kaba.
Hadja Kadé Barry