La région de la Guinée forestière, est l’une des zones du pays, dans lesquelles, la sculpture, pouvait mieux prospérer, n’eut été le peu d’attention et de soutien de l’Etat, à ce sous-secteur.
Un centre d’exposition artisanale, a même été construit à N’zerekoré, à l’occasion de la célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance guinéenne. Ce qui dénotait de la volonté de l’Etat, de booster l’artisanat local. Mais le constat, est tout autre.
Dans ce centre niché dans la forêt et bien aménagé où beaucoup d’objets d’art sont exposés, nous avons rencontré Mamady Komah, un maître sculpteur.
Interrogé sur leurs conditions de travail, l’homme fasciné par l’art, se plaint toutefois des difficultés qu’ils rencontrent dans leur centre.
«Nous rencontrons beaucoup de difficultés dans notre centre ici. Premièrement, il y a une absence de touristes dans notre région. Or, généralement, nos objets d’art, sont très convoités par les étrangers. Si le tourisme est développé dans le pays, nous pourrons vraiment évoluer dans ce sens. Deuxièmement, il n’y a pas d’encouragement de la part de l’autorité. Même de simples visites, on n’en bénéficie rarement d’elles. Nous avons des marchandises, mais il n’y a pas de soutien», a-t-il déploré.
Par ailleurs, ce sculpteur qui rêve d’aller loin dans son métier, a lancé un appel à l’Etat et aux bonnes volontés.
«Je dirai à l’Etat, de s’intéresser aux objets d’art de la Guinée. Il y a des pays qui ne vivent que de ça. Et la majeure partie du budget de ces pays, vient du tourisme. Aux ressortissants guinéens et aux bonnes volontés, je leur demande de s’intéresser à la culture de leur pays. Il y a des bonnes pièces ici», a lancé Mamady Komah.
Mamadou Sagnane depuis N’zerekoré