Fraîchement rentré de Conakry, où il a assisté au congrès national de l’USTG, le secrétaire général préfectoral du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), avait appelé les enseignants de Mamou à un sit-in, ce lundi, 26 novembre 2018, devant le siège de la Direction Préfectoral de l’Education.
Mais ce mouvement n’a pas pu se tenir à cause de la présence des agents de maintien d’ordre, fortement déployés aux abords de la DPE. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le premier responsable du SLECG à Mamou.
« Comme prévu, ce matin, nous nous sommes rencontré au lieu Habituel (à côté de la mairie) pour aller à la DPE. Mais depuis quelques jours, dès qu’on parle de sit-in, à 6 heures déjà, il y avait un dispositif sécuritaire impressionnant qui est déployé sur les lieux. Alors, ce matin encore, on a trouvé un groupe d’antigangs et de policiers qui nous attendaient de pieds fermes. Vu ce qui s’est passé à Kaloum, à Kindia et à Labé, je n’ai pas voulu envoyer mes enseignants dans la gueule du loup », a confié Thierno Souleymane SALL.
Comme la semaine dernière, en lieu et place d’un sit-in, c’est plutôt une marche qualifiée dite « symbolique » que les enseignants tiendront finalement, sur une distance d’environ 600 mètres.
« Nous, nous sommes déportés vers la rue commerciale. On a scandé nos slogans, tout en demandant, cette fois, aux parents d’élèves de nous accompagner, pour une sortie de crise plus rapide », ajoute-t-il.
Plus loin, le numéro un du SLECG à Mamou, a dénoncé l’attitude de certains cadres de l’éducation qui, selon lui, ont politisé leur mouvement.
« Il y a des cadres qui ont appelé des enseignants malinkés de la place pour leur dire qu’ils sont malinkés, ils ne doivent pas combattre un régime Malinké. Mais je m’inscris en faux ! Ce régime n’est pas un régime malinké, c’est un régime de guinéens », a conclu Thierno Souleymane SALL.
Mamoudou Barry, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com