Alors que le double scrutin législatif et référendaire est prévu le 22 mars, les opposants réunis au sein du Front National Pour la Défense de la Constitution, ont appelé à des « manifestations historiques », les 21 et 22 mars dans tout le pays.
Cependant à Mamou, les responsables de l’antenne régionale du FNDC disent être activement recherchés par les services sécurités.
Rencontrés séparément, et chacun dans sa cachette, ces ténors du FNDC dans la région, affirment que des pick-up remplies de gendarmes et de policiers sont à leur recherche depuis ce jeudi matin.
« Ce matin, une équipe mixte de gendarmes et de policiers, pilotée par le commandant adjoint de la gendarmerie, a débarqué au domicile du secrétaire administratif du FNDC au quartier Thewghol, chez le responsable de mobilisation du Front et chez moi-même, à Almamya. Ils (agents) sont venus vers 4 heures du matin, déranger tout le monde dans nos quartiers. C’est vraiment honteux pour la nation. Ils auraient dû nous envoyer des convocations, on allait répondre sans problème. Mais s’ils pensent nous intimider avec ces agissements, ils se trompent. Les citoyens de Mamou restent déterminés à sortir massivement les 21 et 22 mars prochain pour barrer la route au professeur Alpha Condé », promet Mamadou Aliou Madina Dialllo, coordinateur de l’antenne régionale du FNDC.
Lui-même rechercher par les services de sécurité, le secrétaire fédéral de l’UFDG et membre actif de l’antenne régionale du FNDC, accuse le préfet Mory Diallo, d’être derrière ces opérations de traque.
« Dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, une réunion a été tenue, de 20 heures à zéro heure, à la préfecture, présidée par le préfet en personne. L’objectif était comment mettre main sur le coordinateur régional du FNDC, le responsable de la section motard UFDC et moi le secrétaire fédéral de l’UFDG. Tous nos numéros sont sur écoute, mais, nous avons pris des mesures. Là où nous passons la journée, ce n’est pas là-bas que nous passons la nuit », confie Mamadou Madjou Diallo.
En dépit de cette situation qu’ils traversent, ces responsables de l’antenne régionale du FNDC persistent et signent, que le double scrutin du 22 mars ne va pas se tenir à Mamou.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de mosaiqueguinee.com