Le mariage, a été célébré, le week-end dernier, à Loppet, l’un des quartiers les plus peuplés de la commune urbaine de Mamou.
L’information nous a été donnée, ce mercredi, 12 juin 2019, par la présidente du Club des Jeunes Filles Leaders de Mamou (CJFLM).
« Hier (Mercredi 11 juin ndlr), j’ai été contactée par le commissariat central de police de Mamou, parce que notre Club est en partenariat direct avec eux. On gère des cas de mariages précoces, de viols, toutes forme de violences à l’égard de la jeune fille. Donc, le commissariat m’a appelé, pour me dire qu’il y a une fille de 16 ans qui a été donnée en mariage à un homme âgé de 45 ans. Et lorsque nous sommes venus voir l’extrait de naissance de la petite fille, on s’est rendu compte qu’elle n’a que 14 ans. Le mariage a été célébré il y a trois jours », nous a confié Fatoumata Binta Gnakaté.
Selon cette défenseure de la couche féminine, le mariage a été célébré sans le consentement de la famille paternelle de la jeune fille, c’est elle qui aurait, d’ailleurs, porté plainte contre le côté maternel, pour faire annuler l’union.
« Il paraîtrait que depuis que la fille est née, elle vit avec sa maman et sa grand-mère. Donc, quand l’homme a demandé la fille en mariage, sa famille maternelle est allée directement informer l’autre famille, mais il n’y a pas eu d’entente. Comme la maman de la fille était pressée pour ne pas que le monsieur aille voir ailleurs, elle s’est donc précipitée, pour donner sa fille en mariage. C’est ce qui a choqué la famille paternelle de la fille, qui est venue se plaindre à la police », ajoute mademoiselle Gnakaté.
Depuis deux jours, le malheureux époux, déjà marié et père de quatre (4) enfants dont la fille aînée a 14ans, est détenu au commissariat central de Mamou, ainsi que la maman de la fille.
Le mariage, quoiqu’il n’ait pas été célébré devant un officier d’état-civil, a été annulé.
« Mais cela n’a pas été facile, parce que la fille aime très fort le monsieur. Mais comme ce dernier sait déjà qu’il a commis un crime, parce ce qu’il y a 31 ans entre lui et la fille qu’il a épousée, il a facilement signé l’acte annulant ledit mariage », précise Fatoumata Binta Gnakaté.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de mosaiqueguinee.com
