Face à la salve de critiques qu’ils font l’objet depuis la publication d’un document dans lequel ils dégagent les causes de l’échec scolaire à Mamou, les enseignants « auteurs » dudit document, brisent le silence.
Rencontré par le correspondant régional de Mosaiqueguiee.com, Mohamed Lamine Condé, un des signaleurs de ce fameux document, tente de ne le défendre point par point.
« Prenons d’abord la DPE et l’IRE, il y a des cadres là-bas qui s’opposent à toute décision prise par les responsables de ces deux services. Au niveau des enseignants, dans les conditions normales, la montée des couleurs doit se faire devant tout bon enseignant. Mais il y a parmi eux qui viennent à l’école jusqu’à 8 heures 30 minutes. Et quand ils rentrent en classe, ils ne font que parler de la politique. Tel a fait ceci, tel a fait cela…, on dirait qu’ils sont là-bas pour ça. Ils vont jusqu’à dire que si vous voyez que le pays est en retard, c’est parce que tel président a fait ceci ou cela. Parfois les élèves qui sont conscients se lèvent pour répliquer ou pour sortir ».
Qualifiés de traitres et d’arrivistes à la solde du parti au pouvoir par certains enseignants, notamment par le secrétaire général préfectoral du SLECG de Mamou, Monsieur Condé menace : « Ceux qui parlent là, ils n’ont qu’à venir s’arrêter devant moi et parler, ils vont voir ce qui va se passer. Tous ceux qui se retrouvent dans ce que nous avons dénoncé, ce sont eux qui crient sur tous les toits ».
Par ailleurs, Mohamed Lamine Condé répond également à ceux qui estiment qu’ils ne devraient pas sauter leurs responsables hiérarchiques, la DPE et l’IRE, pour remettre le document « directement » au ministre de l’éducation nationale.
« C’était une occasion qu’on a eue avec le Ministre (Mory Sangaré) qu’on ne devait pas rater. C’est moi-même qui ai pris le document dans une enveloppe et l’ai remis à son garde dc Corps. On ne pouvait pas le remettre à une tierce personne, qui va en faire ce qu’elle veut ».
Pour finir, Monsieur Condé s’adresse à tous ceux qui continuent encore à critiquer leur démarche : « Qui se sent morveux se mouche. Celui-là qui ne se reconnait pas dans cette situation, il n’a rien à craindre… », tranche Mohamed Lamine Condé, professeur de français au lycée El Hadj Aboubacar Doukouré.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com