Aucun véhicule en destination de Conakry, n’est sorti ce vendredi à la gare routière de Mamou.
Pour cause, une incompréhension entre les chauffeurs de la ligne Mamou-Conakry, et leurs responsables syndicaux.
À l’origine de cette incompréhension, la détermination du syndicat des transporteurs de Mamou de faire appliquer la décision de ramener le transport au tarif initial. C’est à dire, 70 000 GNF, au lieu de 150 000 GNF, avec six (6) ou neuf (9) passagers à bord, ça dépend du type de taxi.
Une décision à laquelle ne comptent pas se soumettre les transporteurs.
En conséquence, ce vendredi, 1er octobre 2020, ces derniers ont unanimement décidé de garer leurs véhicules, au grand désarroi des passagers.
« Nos responsables soutiennent qu’il faut le tarif habituel. Nous ne pouvons pas les dire non, mais si nous embarquons à ce prix, ça ne peut pas nous envoyer jusqu’à Conakry. Parce que d’ici Conakry, il y a 11 barrages. À chaque barrage on laisse de l’argent. Ensuite, entre Mamou et Conakry, nos véhicules consommaient 30 litres, mais actuellement on n’est obligé de mettre 40 litres, sans compter les frais d’embarquement que nous laissons au syndicat avant de bouger. Du coup, nous, nous retrouvons avec rien. Alors nous sommes obligés de garer nos véhicules », nous confie Amadou Diallo, chauffeur d’un taxi brousse, qui propose 100 000 GNF comme transport au lieu de 70 000 GNF.
Toutes nos tentatives pour joindre le secrétaire général du syndicat des transporteurs et mécanique générale de Mamou sont, pour le moment sans suite.
Un de ses adjoints nous a dit ceci hors micro, « la décision est prise et elle doit être respectée. Mais on ne force personne à prendre des passagers ».
C’est le climat qui prévaut en ce moment à la gare-routière de Mamou.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de mosaiguinee.com