Le mandat d’arrêt lancé par la justice guinéenne contre Sékou Koundouno, qui est présentement hors du pays, a fait réagir beaucoup d’acteurs politiques et sociaux, qui lui ont exprimé leur soutien.
C’est le cas d’Ibrahima Keita du parti UDRG, qui estime que la Guinée a besoin en ce moment de cultiver la paix et la réconciliation.
« Koundouno n’est pas un criminel, encore moins un prédateur économique ou trafiquant de drogue. Je pense qu’à un moment donné, nous devons cultiver la paix et éviter les règlements de comptes. Décerner un mandat d’arrêt international contre un citoyen comme Sékou Koundouno, qui n’a que sa bouche comme arme n’a pas de sens. On se demande quel est réellement l’objectif ou l’intention d’une telle opération ? Pendant qu’on est en train de parler de dialogue, d’unité, de la libération des détenus politiques, la mise en place d’un cadre de dialogue pour que les guinéennes et guinéens puissent se regarder, parler, discuter en face et mettre la Guinée devant, il y a des personnes qui se battent publiquement ou dans l’ombre dont on ne peut changer leur mentalité, qu’on ne peut pas pousser à faire ce qu’il estime être contraire à leurs visions, choses qui sont tout à fait naturelles. La justice guinéenne doit être à la hauteur, nous sommes dans un Etat, un pays qui se dit démocratique, la liberté d’expression et d’égalité doit exister, cela doit être une réalité », a-t-il dit avant de livrer ses attentes à l’endroit du chef de l’exécutif guinéen.
« J’espère que le président de la République prendra ses responsabilités et qu’il comprendra qu’en ce moment nous avons besoin de paix, du travail, de justice et de solidatité. Rien ne peut fonctionner dans la diversion et dans la division. Un chef d’État est comme un père de famille, c’est à lui de réunir les enfants, de parler avec eux, punir où pardonner. Au président Alpha Condé d’ouvrir les yeux et les oreillers pour voir et écouter le cri du cœur de son peuple », dira Ibrahima Keita.
Al Hassan Djigué