Depuis la matinée de ce mercredi 20 janvier 2021, des informations selon lesquelles une manifestation aurait éclatée à Kérouané contre le fait que les fils de la localité ne seraient pas nommés, circulent. Il se disait même que le préfet serait chassé de la ville.
C’est faux affirme le préfet joint par notre rédaction cet après-midi.
«Les gens rapportent n’importe comment les choses. On me dit que le préfet est pris en otage, qu’il est entre les mains des manifestants et qu’il est même attaché. Chez moi ici, il n’y a aucune manifestation de ce genre ce matin. Les jeunes qu’on avait envoyé à Kankan pour le championnat de football (les sofas de Sanankoro), sont montés en deuxième division. Ce sont ceux-là de retour à Kérouané, après avoir parcouru la ville, ils sont venus ce matin à la préfecture pour me manifester leur satisfaction et leur reconnaissance. Ils pensent que j’ai été l’un des préfets qui a le plus, apporté de soutien à leur équipe. C’est ce qui s’est passé. Peut-être que ceux qui ont fait monté ces manipulations sur les réseaux sociaux, ont dû créer un deuxième Kérouané en Guinée où se passent ces événements-là. Sinon, ce n’est pas chez moi ici», a précisé le préfet Sory Sanoh.
Souleymane Camara, un des jeunes influents de la ville affirme qu’une délégation des citoyens de Kérouané est bel et bien partie à la rencontre du préfet pour lui soumettre un message à transmettre au président.
«Nous l’avons demandé de transmettre au président qu’à chaque élection, Kérouané est toujours premier. Kérouané n’a jamais abandonné le RPG ni son leader. Que mais, à chaque fois qu’il y a des nominations, Kérouané est ignoré. Nous n’avons ni directeur national ni ministre encore moins un chef de cabinet. Nous voulons que cette vérité soit dite au président et que celui-ci essaye de trouver la solution à cela. Nous lui avons dit que si dans 48 heures, ce que nous avons demandé n’est pas satisfait, nous allons demandé son départ, lui qui est le représentant du président et nous allons sortir dans les rues de Kérouané pour nous faire entendre », a prévenu Souleymane Camara.
Et au préfet de répliquer en ces termes : « pour le moment, je n’ai reçu aucune délégation dans ce sens », a démenti Sory Sanoh.
Mamadou Sagnane