Dans un communiqué publié vendredi, le Front National Pour la Défense de la Constitution (FNDC), a annoncé organisation d’une marche citoyenne le jeudi 23 juin 2022, pour exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Une décision que Dr Faya Millimono président du BL et ancien membre du FNDC trouve inopportune.
« Les manifestations sur la forme qu’annonce le FNDC sont inopportune, on doit rappeler dans notre pays, que cette période transitoire est la troisième du genre, et que les deux premières ont été émaillées de violences, qui ont profondément fissuré le tissu social de notre pays. Aujourd’hui rien n’a été fait sur le plan de la justice pour cicatriser ces blessures. Les manifestations sont un droit et il n’y a pas de discussion par rapport à cela. Mais, dans l’exercice de ce droit il y a un constat qu’on peut faire objectivement aujourd’hui, c’est que, l’exercice de ce droit a donné lieu à beaucoup de victimes, de morts de blessés, de destructions de biens publics et privés. A un moment donné, on devait trouver un moment d’arrêt pour réfléchir collectivement sur les meilleurs moyens d’exercer les droits et libertés, surtout le droit de manifester dans notre pays », a recommandé l’ancien membre du front.
Plus loin, Dr Faya Millimono insiste sur le fait qu’aller à des manifestations aujourd’hui, replongerait le pays dans les douloureux souvenirs des massacres du 28 septembre.
« Connaissant ce qui s’est passé en 2009, engager des manifestations comme le menacent le FNDC et certains partis politiques, est carrément vouloir ramener le pays, à des cauchemars du genre 28 septembre 2009. On en a pas besoin en ce moment, on en a jamais d’ailleurs eu besoin de ça. C’est pourquoi, je trouve inopportune. Hier on s’est battu pour préserver une constitution, aujourd’hui nous sommes dans une période transitoire, il est question d’élaboration d’une nouvelle constitution, nos énergies devraient être utilisées pour ça », invite le président du Bloc Libéral.
Hadjiratou Bah