Face au manque d’infrastructures sportives dans le pays, des journalistes guinéens ont décidé d’interpeller les autorités guinéennes et plus particulièrement le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya à travers le hashtag #OnVeutUnStade, lancé récemment.
Pour en savoir davantage sur cette initiative, Mosaiqueguinee.com, a recueilli l’avis de certains d’entre eux.
Kadiatou Traoré, membre de l’Association internationale de la presse sportive (AIPS), indique ici, qu’il est inadmissible que la Guinée ne puisse pas abrité de compétitions officielles aujourd’hui pour un manque d’infrastructures adéquates.
“Aujourd’hui on n’a pas de salle de sports, on ne peut pas accueillir de grandes compétitions à Conakry mais pourquoi nous on ne peut pas organisé chez nous ici ? La Guinée est un pays souverain, digne, le pays du Hafia 777. Aujourd’hui, on ne peut pas jouer chez nous et nous prétendons jouer la CAN. La joie publique n’a pas de prix et sincèrement ce n’est pas un débat de personnes, c’est pour un idéal. Aujourd’hui ça fait mal de voir les autres se moquer de nous parce qu’on arrive pas à recevoir nos matchs chez nous. Regardez aujourd’hui le Mali, le Burkina Faso qui ont un peu dans la même situation que nous, ils ont pu débloquer de l’argent et mettre leurs stades dans les normes. Le Rwanda, qui va recevoir le Bénin dans un stade non homologué parce qu’ils ont tenu des engagements, ils ont promis qu’ils peuvent améliorer d’ici quelques temps. Donc, cela leur permet de recevoir à domicile mais sans public. Aujourd’hui on peut laisser le stade de Nongo mais le 28 septembre, il est très facile de le remettre à niveau. On a Topaz ici, ciment de Guinée parce que la pelouse n’a aucun problème mais malheureusement on voit qu’il n’y a pas de volonté politique. Il faut amener le président à nous écouter, qu’il nous aide à avoir des salles de sports, de stades c’est pourquoi on a lancé le #OnVeutUnStade”,explique-t-elle.
Membre de ce mouvement, Mohamed Cissé a, pour sa part axé son intervention sur cette initiative des journalistes.
“C’est une initiative qui vise à inviter les autorités du pays pour la mise en place des installations digne de ce nom. La Guinée étant un pays de football, c’est quand-même scandaleux qu’il ne puisse pas abriter les matchs à domicile. Donc, cette initiative consiste à attirer l’attention des autorités pour combler le vide qui ne cesse d’écorner l’image du pays. Face à cette situation, les journalistes sportifs ont décidé de se faire écouter à travers des démarches qui sont en train d’être muries dans l’ensemble. Et un sit-in devant le département chargé des sports pour évoquer cette honte qui est train de ronger les fiers guinéens. Donc, nous pensons que ce pays mérite mieux contrairement à ce qu’il est en train de connaitre ces derniers temps”,a également commenté le jeune spécialiste de sport.
Quant à l’animateur de l’émission Football Factory, Sanou Badawi Diakité, l’ambition est de contribuer à amener la classe dirigeante guinéenne à faire le /nécessaire pour que les équipes guinéennes puissent jouer sur leur territoire national.
“C’est un combat, un état d’esprit qui vise simplement d’apporter notre contribution à notre façon à tout simplement attirer l’attention des autorités, puisque le constat est alarmant par rapport à la situation de nos équipes nationales qui n’arrivent plus à disputer leurs rencontres à domicile. Donc c’est notre façon d’exprimer notre ras-le-bol face à cette situation qui est en train de perdurer alors qu’on peut la remédier s’il y a une réelle volonté et que si on accepte de joindre les actes à la parole. L’objectif c’est d’amener les autorités au plus haut sommet de l’Etat de prendre conscience que la Guinée a aujourd’hui besoin d’infrastructures sportives surtout des stades homologués. Notre objectif c’est d’augmenter les chances de nos équipes de se qualifier et cela passe par des victoires et cela passe par le 12eme homme. Mais si on doit toujours jouer sur des terrains neutres ça réduit considérablement les chances et pour nous journalistes je pense que cela y va dans le bon fonctionnement de notre mission régalienne qui est de couvrir les événements et de rapporter les informations en temps réel”,a conclu Sanou Diakité.