L’opération de démolition des habitations, sur le site du centre directionnel de Koloma, continue de faire parler d’elle.
Si jusque-là, c’était la partie Est qui était rasée, ce mardi, 12 mars 2019, les pelleteuses se sont attaquées aux habitations dans la zone de Kipe 2, alors qu’un verdict définitif n’a pas été prononcé dans l’affaire qui oppose les occupants au ministère de la ville et de l’aménagement du territoire.
Dans l’émission « les Grandes Gueules » de la radio Espace Fm, Mansour Kaba, président du parti PAG, s’est prononcé sur cette actualité qui suscite assez de débats.
« … L’aspect humain est une chose, l’aspect économique et social en sont une autre. Il y a tellement d’aspects à considérer, qu’on ne peut pas se baser sur le simple fait que les gens sont venus s’installer sauvagement sur ce terrain. L’Etat a manqué de tact, de pédagogie et de savoir-faire. Dans ce gouvernement, la main droite ne suit pas ce que la main gauche fait… », regrette-t-il.
L’ancien ministre de l’urbanisme et de l’habitat sous la transition, est allé plus loin, pour indiquer que le gouvernement aurait pu commencer par la construction des logements où recaser les citoyens.
« Je dis que le problème est simple. C’est un problème social, mais qui a aujourd’hui, des aspects politiques extrêmement importants. Il y a des détails dans lesquels on ne devrait pas rentrer, dès lors qu’on sait qu’il s’agit de 10 000 personnes… Que le gouvernement se rabatte sur ce projet de logements et faire déménager les gens. Mais quand on commence par la démolition, c’est à dire qu’on commence par la fin. Je condamne », indique-t-il.
Pour lui, loger dix mille personnes, c’est pas de la mer à boire. Mais ce qui est grave, a-t-il ajouté, nous sommes dans un Etat qui n’a jamais réalisé un programme de mille logements.
Abdourahmane Diallo