Au tribunal criminel délocalisé de Dixinn, certains avocats de la défense crient à l’humiliation et au musèlement de la part du président Ibrahima Sory 2 Tounkoura. Les avocats Sidiki Bérété, Kpana Emmanuel Bamba, Salifou Béavogui et autres, dénoncent ce qu’ils qualifient de manques d’équité dans la conduite de celui-ci.
Et pour Me Béa, c’est un procès qui pourrait déraper si les règles d’un procès juste et équitable ne venaient pas être respectées par toutes les parties au procès.
« On ne le souhaitait pas mais à cette allure, si les règles de jeu d’un procès juste et équitable ne sont pas respectés, le procès risque de déraper. En tant qu’avocat de plusieurs accusés dans cette affaire, je n’ai pas intérêt à ce que ce procès perde même une minute parce que ce sont nos clients qui sont en prison. C’est nous qui devons quelque fois faire profil bas pour que nos clients soient jugés et situés sur leur sort », a-t-il indiqué peu après la suspension de l’audience suite à un incident qui a éclaté entre Me Bérété et le président du tribunal.
D’après lui, il n’est pas question pour la défense d’accepter l’inacceptable dans ce procès marathon.
A en croire l’avocat, depuis le début du procès, le juge serait braqué contre la défense pour des raisons qu’il dit ignorer.
« Nous avons constaté et ça n’engage que moi, que M. le président est très calme, très patient lorsque c’est le parquet qui intervient. Il laisse passer beaucoup de choses, beaucoup d’irrégularités de ce côté. Si c’est la partie civile également qui intervient, il prend tout son temps pour écouter. Mais dès que la défense commence à intervenir, ce sont des interventions en ces termes » Me vous vous croyez supérieurs ! Vous êtes discourtois ! Je vous retire la parole ». Toute sorte de menaces, nous n’allons pas l’accepter. Ce procès sera conduit jusqu’au bout et dans les règles de l’art », a-t-il lâché.
A suivre…
Alhassane Fofana