L’affaire qui remonte à la nuit du 03 au 04 Aout 2012 où cinq citoyens ont été abattus par les forces de défense et de sécurité et un sixième décédera de ses blessures à l’hôpital de N’Zérékoré au petit-matin, ne connait toujours pas un jugement en Guinée, 10 ans après les faits.
A quelques jours de la commémoration de ce massacre à travers un sacrifice en la mémoire des victimes, les familles s’impatientent mais gardent toujours un espoir de voir les auteurs sanctionnés à la hauteur des faits criminels à eux reprochés.
Les avocats de leur côté comptent sonner la fin du silence judiciaire à travers l’organisation prochaine d’un point de presse pour évoquer un dossier qui a déjà été jugé à l’Etranger le 10 novembre 2020.
En effet, la cour de justice de la CEDEAO avait reconnu l’État guinéen coupable de plusieurs violations des droits humains en le condamnant à verser à chaque ayant droit des six personnes décédées la somme de 160 millions GNF, soit 960 millions GNF (83 238 euros) en tout – au lieu des 30 milliards GNF (2,6 millions d’euros) initialement réclamés. Le gouvernement guinéen est aussi sommé d’indemniser 15 autres victimes à hauteur de 240 000 000 GNF chacune, soit 3,6 milliards GNF (312 144 euros).
Des condamnations encore en souffrance car non exécutées. Mais les avocats ne désespèrent pas. Ils ont demandé à la commission de la CEDEAO de mettre en œuvre les mécanismes de sanctions prévus par l’acte additionnel de 2012. Et là également, aucune suite.
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