Près de 10 ans après le massacre de Zogota, vers un examen plus approfondi de cette attaque nocturne qui avait couté la vie à six citoyens et fait de nombreux dégâts matériels.
C’est ce qu’a confié ce jeudi 10 février 2022 un des avocats qui défendent les victimes.
Selon Me pépé, la justice semble décider de faire la lumière sur ce crime.
« On avait fait une dénonciation auprès de la CEDEAO pour prendre des sanctions contre l’Etat qui avait manqué à ses obligations communautaires. Mais on est resté dans ça et le 05 septembre est passé par là. Les autorités judiciaires semblent être engagées à faire avancer les enquêtes. Je suis en train de préparer un courrier pour saisir le procureur général près la cour d’appel de Kankan pour qu’il puisse rechercher le dossier ou à défaut reconstituer », a-t-il indiqué dans un bref entretien.
Le 10 novembre 2020, la Cour de justice de la CEDEAO avait reconnu l’État guinéen coupable de plusieurs violations des droits humains suite à une plainte des victimes enregistrée le 19 octobre 2018 par la juridiction régionale d’Abuja.
Elle avait condamné la Guinée à verser à chaque ayant droit des six personnes décédées la somme de 160 millions GNF, soit 960 millions GNF (83 238 euros) en tout – au lieu des 30 milliards GNF (2,6 millions d’euros) initialement réclamés. Le gouvernement guinéen est aussi sommé d’indemniser 15 autres victimes à hauteur de 240 000 000 GNF chacune, soit 3,6 milliards GNF (312 144 euros).
« L’indemnisation serait quand-même un ouf de soulagement pour ces citoyens », a fait remarquer ce jeudi Me Pépé Antoine Lama.
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