C’est le 04 août 2012 qu’avait eu lieu le massacre de Zowota à N’Zérékoré. Cet évènement malheureux a fait un bilan de 6 morts, des dizaines de blessés graves, dus aux traitements inhumains et dégradants.
Neuf ans après, malgré toutes les démarches des victimes auprès de la justice guinéenne et celle de la Cour de Justice de CEDEAO, qui avait d’ailleurs pris des sanctions contre la Guinée, le droit n’a toujours pas été dit, déplore Me Pépé Antoine Lamah, un de leurs avocats.
« Les victimes avaient porté plainte en cette année même devant le tribunal de première instance de N’zérékoré et depuis cette date jusqu’à nos jours, il n’y a pas eu justice. Et, lorsque les victimes ont compris que la justice guinéenne ne veut pas se bouger dans ce dossier, elles ont saisi la Cour de Justice de la CEDEAO qui courant novembre 2020, a rendu un arrêt reconnaissance la responsabilité de la Guinée dans la perpétration de ce massacre. Et en conséquence, elle a alloué une somme globale de trois milliards six cent millions aux victimes qui pensaient que cette décision allait être pour eux un début de justice et que l’appareil judiciaire guinéen allait prendre ses responsabilités, mais très malheureusement 9 ans jours pour jours, aucun présumé responsable de ces massacre n’a encore répondu devant un juge. Parmi les victimes, il y en a qui meurt, qui sont désespérées. L’Etat guinéen doit prendre ses responsabilités. Les victimes de Zowota doivent obtenir justice », a indiqué cet avocat ce mercredi 04 août 2021.
Aïssata Barry